Hello,

Aujourd’hui, on plonge dans le “retard” inexpliqué que prend Elon Musk.
Le mois de janvier est bien entamé, et toujours pas de nouvelle des modèles d’IA annoncés.

Puis on parle des grandes tendances de l’IA en 2025 !

Théo

Elon Musk prend du retard

Comment l’homme toujours en avance peut se retrouver derrière les autres ?

En juillet 2024, Elon Musk promet que son prochain modèle, Grok 3, sera “vraiment quelque chose de spécial”.

Le milliardaire est entré dans l’industrie en créant l’entreprise xAI.
Avec un objectif : créer des modèles libérés des biais idéologiques.

Des IA non-censurées, capables de raisonner sans barrière.
Oui, c’est clairement dans une volonté de s’opposer à OpenAI, qu’il a quitté suite à des désaccords sur la poursuite éthique à suivre.

On en parlait dans cet article :

Et depuis le 12 décembre, le modèle phare de xAI, Grok 2, est enfin disponible au grand public, accessible à tous sur X.

Vous pouvez la tester gratuitement dès maintenant :

Logiquement, vu ses annonces, on s’attendait tous à une sortie rapide de Grok 3 en premium sur la plateforme X avant la fin de décembre.

Sauf qu’Elon Musk n’a pas tenu sa promesse.
Janvier est bien entamé, et Grok 3 n’est toujours pas sorti.

Où est passé Grok 3 ?

Annoncé comme un rival direct de ChatGPT, Claude et Gemini, Grok 3 devait avoir des capacités de calcul plus grandes que tous ses prédécesseurs.

Et ce grâce aux fameuses 100k H100s de Nvidia, une puissance d’entrainement jamais atteint jusque là.
Elon Musk commençait à en parler en juillet.

Depuis, on attend.
Les jours, les semaines, les mois sont passés…

Et toujours rien.

Juste Elon Musk qui continue à teaser en décembre en évoquant “un grand bond en avant.”

Mais d’où vient ce retard inexpliqué ?

En fait, il pourrait s’inscrire dans une tendance plus large : les difficultés de l’industrie à tenir ses propres objectifs ambitieux.

En 2024, plusieurs acteurs majeurs ont vu leurs modèles retardés ou annulés.

Exemple : Claude 3.5 Opus, discrètement abandonné par Anthropic, malgré une sortie prévue l’année dernière.

La meilleure stratégie de communication et d’annonce est sans doute celle d’OpenAI, qui nous a sorti un modèle surpuissant à l’improviste, sans aucune annonce préalable.

Pas de risque d’être déçu, et en cas de problème l’entreprise peut abandonner son modèle sans se faire lyncher médiatiquement.

On en parlait dans cette newsletter :

Mais comme l’a montré o3, le problème ne vient pas du “plafond de verre” des LLM que beaucoup ont prédit.

Dans le cas de Grok 3, c’est un autre obstacle qui freine les ambitions de Musk.
Les humains.

En comparaison avec ses rivaux, xAI opère avec une équipe bien plus réduite.

On parle d’une centaine d’employés.
Pour vous donner un ordre d’idées, on estime qu’Openai tournerait autour des 1700.

Mais xAI ne manque pas d’ambition pour autant.

Leur super-ordinateur de Memphis reste l’une des infrastructures les plus impressionnantes de l’industrie.

On en parlait dans cet article :

Elon Musk a les moyens de devenir un concurrent sérieux d’OpenAI, de Google et d’Anthropic.

Pour revenir à leur retard, il y a deux options.

• Soit ils ont vraiment du retard, et dans ce cas l’avenir n’est pas radieux pour xAI face à la concurrence.

• Soit ce n’est qu’un retard calculé, et grok 3 va être tellement abasourdissant qu’Elon Musk attend le meilleur moment pour le lancer (comme son intronisation au gouvernement ?)

Dans tous les cas, je vous en reparlerai au moment de sa sortie !

2025 nous réserve des surprises

Toutes les innovations qu’on peut attendre cette année

2024 a été marquée par de nombreux débats, innovations, et arrivées de nouveaux projets ambitieux sur le marché.

On en parlait dans cet article :

Mais 2025 devrait aussi avoir son lot de nouveauté.

L’IA nucléaire

Les investissements dans l’infrastructure IA continuent de croître de manière exponentielle.

On en parlait juste avant avec le super-ordinateur de xAI.
Mais l’entreprise de Musk n’est pas la seule à se lancer sur ce terrain.

Microsoft, Meta et Amazon sont à l’avant-garde avec des projets de centres de données massifs souvent alimentés par des technologies nucléaires.

Ces investissements ont atteint près de 200 milliards de dollars.

Ils visent à répondre à la demande croissante en puissance de calcul nécessaire pour former et exécuter des modèles IA.

Cependant, ces infrastructures pourraient entraîner une centralisation accrue des ressources technologiques dans les mains de quelques entreprises privées.

Mais 2024 a aussi vu fleurir un nouveau type de modèle, et surtout une nouvelle méthode de l’utilisation de l’IA, qui pourrait vraiment affecter notre quotidien.

Modèles, agents, et marché du travail

En 2025, les modèles capables de comprendre et de générer des contenus à partir de plusieurs formats (texte, image, audio, vidéo) vont continuer à évoluer

Ces innovations s’accompagnent de nouvelles technologies qui vont transformer les IA que nous connaissons.

Déjà, l’adoption massive de l’IA dans les entreprises leur permettant d’améliorer leur productivité à moindre coût.

Ensuite, l’arrivée des agents autonomes.

Ces nouveaux modèles prennent en charge des fonctions spécifiques comme le support client, la gestion des données ou encore l’automatisation des processus internes.

Certains commencent même à parler d’employés IA capables de s’intégrer aux systèmes existants et d’offrir un retour sur investissement rapide.

Pour résumer, multimodalité + IA dans les entreprises + agents = gros changements à venir dans le monde du travail en 2025.

Sauf qu’en plus, un nouveau type de modèle rend l’IA de plus en plus performante et polyvalente : les modèles de raisonnement.

Contrairement aux précédents grands modèles linguistiques (LLM), ces outils permettent des analyses complexes et une capacité à réfléchir étape par étape.

Les domaines concernés sont nombreux, avec des avancées notables en maths et en logique générale.

Exemple : o3 d’OpenAI a repoussé les limites en obtenant des performances remarquables sur des benchmarks techniques.

Mais il y a un souci : ces modèles sont trop chers.

La réduction du coût des calculs reste un défi majeur, étant donné qu’une simple requête avec o3 coûte entre 600 et 2 000 euros.

Bref, de nombreux obstacles freinent encore ces innovations.
Mais surtout, ces défis technologiques seront aussi accompagnés de défis politiques.

IA, nationalisme et régulations

La rivalité entre les États-Unis et la Chine en matière d’IA va sans doute s’intensifier en 2025.

Les sanctions commerciales américaines continuent de limiter l’accès de la Chine à certaines technologies critiques.

On détaillait cette stratégie des Etats-Unis dans cet article :

En réaction, des entreprises chinoises comme Baidu et Alibaba développent des alternatives domestiques.

Pour ces entreprises, l’open-source est devenu un enjeu clé permettant aux initiatives chinoises de concurrencer les géants occidentaux tout en démocratisant l’accès à l’IA.

Sauf que la démocratisation n’est pas la seule raison de ce virage vers l’open-source.

Faire le choix de cette technologie ouverte permet également d’attirer des talents du monde entier qui vont travailler sur ces nouveaux modèles sans frais.

Cette lutte pour la suprématie technologique influence également les politiques d’exportation, les normes de gouvernance IA et les alliances stratégiques entre nations.

Tous ces changements ont un point commun : l’émergence d’un besoin de régulation international très fort.

L’adoption par l’Union européenne de l’AI Act en 2024 a posé les bases d’une gouvernance mondiale pour l’IA.

Mais la mise en œuvre de ces réglementations ne verra pleinement le jour qu’en 2026.

Objectif : équilibrer innovation technologique et protection des droits des utilisateurs en poussant la transparence des systèmes.

On vous en parlera dans une newsletter dédiée.

2025 sera marquée par de nouvelles évolutions de l’IA, où les progrès technologiques s’accompagnent de défis sociétaux, économiques et éthiques. Again.

Mais par rapport à 2024, beaucoup des grandes prédictions annoncées à grand cris depuis ChatGPT pourraient voir le jour :

• Arrivée massive des agents,

• Application d‘une régulation forte,

• Lutte pour le pouvoir entre entreprises privées plus forte que jamais.

Une chose est sûre : l’IA devient une réalité de plus en plus tangible, et c’est la responsabilité de chacun de se préparer aux changements à venir.

Pour se rassurer, il y a peu de chances que l’IA nous remplace demain.

Mais après-demain… Joker !

Et voilà pour aujourd'hui !

On se retrouve lundi !

En attendant, dis moi-ce que tu as pensé de la newsletter d'aujourd'hui !

Les remarque de la semaine dernière :

Meilleurs vœux à tous et merci pour vos retours sur la première partie de l’histoire de Deepmind ! Ca fait chaud au coeur de lire ce genre de commentaires, et ça encourage à sortir plus de newsletters de ce style !

Si vous l’avez manqué :

On se retrouve lundi pour la partie 2 !

PS : Cette newsletter a été écrite à 100% par un humain. Ok, peut-être 80%.