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Elon Musk s'en prend maintenant à Microsoft

Après OpenAI, c'est son investisseur principal qui se retrouve dans la tourmente

Hello,

Elon Musk et OpenAI sont en conflit permanent depuis que le multimilliardaire a quitté la start-up.

Et la tension vient de monter d’un cran.

Aujourd’hui, on fait un bilan sur les poursuites judiciaires entre ces deux acteurs majeurs de l’IA, et les conséquences qu’elles pourraient avoir sur toute l’industrie.

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Elon Musk s’en prend à Microsoft

Des poursuites à n’en plus finir

Petit rappel des événements récents :

  • 2015 : Elon Musk co-fonde OpenAI aux côtés de Sam Altman et d'autres partenaires, avec pour mission d’assurer le développement sécurisé de l’IA, sous un modèle non-lucratif.

  • 2018 : Musk quitte OpenAI en raison de désaccords internes sur la direction de l’entreprise.

  • 2019 : OpenAI devient un modèle "capped profit", créant une filiale “for profit” pour attirer des investisseurs.

  • 2023 : Musk fonde xAI, une entreprise concurrente visant à développer une IA générative similaire à ChatGPT, Grok.

  • Février 2024 : Musk intente une première action en justice contre OpenAI, qu’il retire en mars.

  • 5 août 2024 : Musk dépose une nouvelle plainte devant un tribunal fédéral en Californie, accusant Sam Altman et ses partenaires d’avoir dévié de la mission originelle d’OpenAI.

On parlait déjà des problèmes de direction d’OpenAI dans cet article :

Sam Altman a fait de l’entreprise une organisation for-profit, alors qu’OpenAI a été conçue comme une entreprise à but non-lucratif.

Et il y a un point de départ à cette transformation : les investissements massifs de Microsoft.

Investissement ou rachat ?

Depuis 2019, Microsoft renforce ses liens financiers et stratégiques avec OpenAI.

Le géant a fait un investissement initial d’un milliard de dollars dans la start-up pour soutenir le développement d’une intelligence artificielle générale (AGI).

Et ça ne s’est pas arrêté là.
Microsoft a continué d’alimenter OpenAI jusqu’à atteindre un engagement total de 13 milliards de dollars en 2024.

Ce partenariat a déjà commencé à porter ses fruits pour le géant de la tech.

Les outils développés par OpenAI, comme ChatGPT et GPT-4, se sont retrouvés au cœur des produits de Microsoft.

Ces intégrations ont permis à Microsoft de prendre une avance énorme face à des géants comme Google et Amazon, notamment avec Copilot, aujourd’hui intégré partout.

Mais ça n’a pas plus à tout le monde.
Cette relation a aussi marqué un tournant pour la start-up.

D’après Elon Musk, le board d’OpenAI l’augmentation de leurs revenus plutôt qu’un développement progressif et sécurisé de ces nouvelles technologies.

En août 2024, il parlait carrément de “trahison shakespearienne” pour décrire la situation.

Un article de l’époque :

Mais le multi-milliardaire ne compte pas s’arrêter là.
Il vient de mettre Microsoft, Reid Hoffman (co-fondateur de LinkedIn et membre du board d’OpenAI), et Dee Templeton (ancien membre du board) sur le banc des accusés.

En cause : une fusion officieuse entre Microsoft et OpenAI qui enfreindrait les lois anticoncurrentielles.

L’issue de ces poursuites est encore loin d’être certaine, mais les inquiétudes d’Elon Musk sont fondées.

La frontière entre Microsoft et OpenAI s’estompe depuis que la start-up emploie les infrastructures de Microsoft pour entraîner ses modèles.

Les ressources et l’expertise du géant de la tech porteraient atteinte à l’indépendance d’OpenAI.

Mais ce n’est pas tout.

Les positions de Hoffman, à la fois dans des entreprises concurrentes comme Greylock et au board d’OpenAI, ouvrent la possibilité d’un monopole non-officielle.

Ce cartel d’entreprises partageraient illégalement des informations nuisant à la concurrence.

Elon Musk dénonce un avantage illicite mêlé à des conflits d’intérêts.
Leur partenariat étroit dissuade les investisseurs de soutenir des entreprises concurrentes, comme le projet de Musk, xAI.

La controverse met en lumière les risques d’une centralisation excessive de la recherche en IA.

Mais est-ce qu’Elon Musk est vraiment le chevalier blanc qu’il prétend être ?

Au-delà de son inquiétude pour un développement sécurisé des modèles, il a un intérêt évident à mettre des bâtons dans les roues d’OpenAI.

Pour rester sur sa ligne anti-censure, Elon Musk a développé Grok, un LLM qui fait de la concurrence à ChatGPT et Claude.

Basé sur les données de X (Twitter), le modèle donne des informations à jour, et serait libre de s’exprimer sur tous les sujets, là où ChatGPT est accusé d’être influencé par l’idéologie woke.

Popularisé par le mouvement Black Lives Matter en 2013, ce terme désigne un courant de pensée qui préconise l’emploi de méthodes radicales pour lutter contre l’injustice sociale.

Exemple : la cancel culture, qui consiste à faire disparaître de l’espace publique les personnes qui s’éloigneraient du politiquement correct.

Beaucoup considèrent l'emploi de ces méthodes comme une atteinte à la présomption d’innocence et à la liberté d’expression.

La droite américaine voit Grok comme un ChatGPT libéré de l’influence woke.

Malgré le fait que le modèle de Xai soit maintenant presque au même niveau qu’OpenAI et Claude, il reste beaucoup moins utilisé car exclusif à la plateforme X.

Voici une comparaison des deux modèles :

Comparaison de différents LLM, dont Grok et ChatGPT, sur différents benchmarks

Mais il ne faut pas oublier que Grok n’est pas encore disponible au grand public.
Seuls les utilisateurs X premium y ont accès, dans le cadre d’une phase de test prolongée.

Grok 2 est sorti le 13 août 2024 en version beta, et le modèle a bien rattrapé son retard.

Elon Musk est loin d’avoir perdu la course à l’IA, et son projet d’écosystème tout-en-un avec X devra offrir un modèle performant à ses utilisateurs pour les convaincre de quitter ChatGPT.

Ralentir les projets d’OpenAI sert évidemment ses intérêts.

Mais en même temps, il se tire une balle dans le pied.
Plus de régulations sur le développement de l’IA freineraient aussi la croissance de ses propres entreprises.

Les poursuites en elle-même pourraient impacter OpenAI, mais sa vision politique en faveur d’un contrôle gouvernemental de l’innovation est à contre-courant d’une démarche libertarienne.

Une position ambiguë à défendre.
On vous tiendra au courant de l’avancée de ses projets !

Et voilà pour aujourd'hui !

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