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L'IA remplace-t-elle déjà nos médecins ?

+ tout ce qu'il faut savoir sur le DevDay d'OpenAI

Hello,

Aujourd’hui, on parle du DevDay d’OpenAI et de comment l’IA révolutionne la médecine.

Au programme de cet article complet :

  • Quel impact réel sur notre quotidien ?

  • La transformation des méthodes de recherche médicale.

  • Comment l’IA assiste déjà nos médecins ?

  • Le potentiel d’un corps surhumain, dopé par la technologie.

Parce que oui, on va parler de transhumanisme, et de tout ce qu’il faut savoir sur la révolution médicale qui s’opère grâce à l’IA.

(Plus longue newsletter que d’habitude, mais elle devrait vous plaire !)

PS : Je me remets (enfin) sur Linkedin après un été inactif, et l’algorithme me fait bien sentir cette inactivité. Activer la cloche sur mon profil pour ne pas manquer les prochains posts me soutiendrait énormément, alors merci d’avance à ceux qui le feront : https://www.linkedin.com/in/th%C3%A9o-leblanc/

Théo

Le DevDay d’OpenAI est une révolution…

Mais elle ne vous concerne pas directement.

Hier, c’était le DevDay 2024, la conférence annuelle destinée à tous les développeurs utilisant OpenAI. Soit 3 millions de professionnels.

Et tous attendaient les annonces avec impatience.
Parce que l’année dernière, le premier devday était une folie absolue, entre mémoire, GPT store et réduction des coûts.

Spoiler : ils n’ont pas été déçus.

OpenAI a dévoilé de nombreux outils destinés aux développeurs qui facilitent la création d'applications basées sur l'intelligence artificielle.

Déjà, la Realtime API, permettant des interactions vocales presque instantanées dans les applications.

Depuis quelques temps, on peut entretenir une conversation avec ChatGPT.
Mais maintenant, le nombre d’assistants vocaux IA va se multiplier.

Un exemple concret :

Déjà qu’on avait du mal à avoir un humain au bout du fil, plus qu’à espérer que les robots fassent mieux !

Et ça permet aussi de s’amuser :

Mais en plus, les développeurs pourront leur donner la capacité d’analyser des visuels…

Grâce au Vision Fine-Tuning, les modèles API peuvent être entraînés sur des images et de la détection d’objets.

Limite de vitesse identifiée grâce au vision fine-tuning.

Exemple d’une application concrète : créer des modèles d’analyse d’image médicale (petit teaser.)

Donc de nouvelles possibilités pour les devs.
Et ce n’est pas le plus fou.

Parce que leurs coûts viennent d’être divisés par 2.

OpenAI se met (enfin) au caching.

C’est une révolution pour les 3 millions de développeurs qui travaillent sur l’API OpenAI.

On en parlait il y a un mois dans cette newsletter
Un des plus gros concurrents d’OpenAI, Anthropic, avait implémenté le caching pour son modèle Claude.

OpenAI se devait de réagir.
Parce qu’on parle d’un prix et d'une latence divisés par 10 pour Claude.

Donc tous les développeurs commençaient à migrer chez Anthropic, parce que l’avantage compétitif était juste délirant.

Mais OpenAI a corrigé le tir.

Leur mise à jour caching promet une réduction du prix des appels API GPT-4o de 50 % et une réduction de la latence allant jusqu’à 80 %.

Donc au final, entre ChatGPT et Claude, quel modèle est le plus attractif ?

Voici une comparaison :

Modèle

Uncached Input

Cached Input

GPT-4o

$2.50

$1.25

GPT-4o Mini

$0.15

$0.075

o1-preview

$15

$7.50

Claude 3.5 Sonnet

$3

$0.30

Claude 3 Opus

$15

$1.50

Claude 3 Haiku

$0.25

$0.03

Bon, OpenAI reste plus cher pour les développeurs que Claude.
Mais ils peuvent le justifier par leur gamme de modèle plus performants et l’arrivée du petit frère o1.

Mais heureusement qu’ils ont rattrapé leur retard, les développeurs auraient eu moins de questions à se poser avant de migrer sur d’autres plateformes.

Pour en savoir plus sur les détails techniques du DevDay :

Comment était la longueur de cet article ?

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Comment l’IA révolutionne la santé

Des déserts médicaux aux manques de moyens dans la recherche, on a l’impression que le secteur de la santé est en tension permanente.

Et la solution pourrait venir de l’IA.
Mais pas forcément comme vous l’imaginez…

Parce qu’on a un souci.
Et si le blocage ne venait pas de limitations technologiques, mais de l’humain ?

Vous découvrirez tout ce qu’il faut savoir juste en dessous.

Petit sommaire :

  • IA et médical, ça ne date pas d’hier

  • Comment les chercheurs gagnent des années grâce à l’IA.

  • Et si votre médecin était un robot ?

  • Le transhumanisme, avenir dystopique de la médecine ?

Cet article est une première partie faisant un tour d’horizon de l’impact de l’IA dans la médecine. Une deuxième partie arrive bientôt, vulgarisant le fonctionnement technique de ces technologies révolutionnaires.

IA et médical, ça ne date pas d’hier.

IBM Watson

Hiver 2016. Hôpital de Tokyo.
Anne est aux portes de la mort.

Les médecins ne comprennent pas l’origine de sa maladie.
Cancer ? Leucémie ?

Personne ne le sait.
Sauf que les jours passent, et son état empire.

C’est à ce moment qu’intervient Watson.

Watson est un modèle d’IA médical développé et entraîné sur des millions d’images par l’entreprise IBM.
En seulement 10 minutes, il établit le bon diagnostic.

Anne est sauvée, et c’est grâce à l’IA.

Sauf qu’Anne n’est pas un cas isolé.

L’IA établit des diagnostics depuis un petit moment, au grand bonheur des médecins (et des patients qu’elle sauve.)

Les plus grandes entreprises de recherche du monde, comme IBM, entraînent des modèles comme Watson pour aider dans les diagnostics.

Et Google est en fer de lance avec le développement de son modèle HeAR.
Cette IA permet de détecter votre maladie à partir d’un simple enregistrement de votre toux.

Mais les progrès ne s’arrêtent pas à l’analyse des maladies, et influencent toute la recherche.

Des années de gagnées pour les chercheurs…

Une IA est l’assistant parfait pour un chercheur.

Elle est capable d’analyser de vastes quantités de données, de repérer des tendances, et de faire des prédictions précises.

Bref, d'accélérer des processus qui prenaient un temps fou.

Par exemple, pour les essais cliniques :

Jusque ici, ils rimaient avec processus lent, recrutements inefficaces et gestion sous-optimale des patients.

Mais avec l’IA, tout devient plus simple.
Parce qu’elle est en capacité :

  • D’analyser les dossiers médicaux électroniques.

  • D’optimiser le suivi des patients grâce à des objets connectés.

  • D’identifier les patients les mieux adaptés aux essais cliniques.

  • De réduire les erreurs d'inclusion et les arrêts de suivi pour faute de temps.

Pour les chercheurs, finit les carnets papiers et le comptage de pilules.
Résultat : des données plus précises et des résultats plus fiables.

Donc un gain de temps et de précision.

D’ailleurs, AlphaProteo, le nouveau modèle de Google, joue un rôle important de soutien aux scientifiques.

Petit rappel : cette IA arrive à concevoir des protéines potentiellement stables, ce qui va aider dans le design de médicaments, le soin de maladies comme le cancer et le développement de capteurs intégrés directement dans le corps.

On en parlait dans cette newsletter :

Et c’est juste fou.

Parce que grâce à l'IA, Alpha Proteo est capable de créer des protéines qui se lient efficacement à des cibles spécifiques.

Par exemple, il a réussi à concevoir des protéines capables de cibler des marqueurs liés au cancer avec une affinité de liaison 300 fois supérieure aux méthodes traditionnelles.

Avant, ce processus prenait des années.

On parle de traitements plus rapides et plus précis, d’années de recherches gagnées, et de millions d’euros économisés.

Idem pour GNoME, un autre modèle de Google.

Il est capable de générer des millions de structures moléculaires en quelques jours.
Là, on parle d’un processus qui aurait pris des centaines d'années avec les méthodes traditionnelles.

Concrètement, il découvre de nouveaux matériaux.
Et les applications sont juste dingues.

On parle de conséquences majeures pour la recherche sur le cancer, les batteries électriques ou encore les technologies de pointe.

En plus, les résultats sont déjà partagés librement avec la communauté scientifique.

Pour en savoir plus sur GNoME :

Mais en plus du diagnostic et de la recherche, l’IA va vraiment faire partie intégrante de notre système de santé…

Et si votre médecin était un robot ?

Hippocratic AI, une startup lancée en 2023, a récemment dévoilé son premier produit : un agent de santé basé sur l’IA générative, conçu pour des tâches spécifiques.

Et les plus grandes entreprises du domaine leur font déjà confiance.
NVIDIA a investi 17 millions.

Les agents sont conçus pour des services tels que la gestion des soins chroniques, l’éducation des patients et la coordination des essais cliniques.

Ils aident à compenser la pénurie de personnel médical en accomplissant des tâches à faible risque.

Donc ils ont peu de responsabilité pour l’instant, et permettent d’apporter des soins personnalisés.

Mais il y a un énorme problème…

Certes, les entreprises font déjà confiance au projet.

Mais vous ?
Est-ce que vous confieriez votre santé à un robot ?

Apparemment, pas du tout.

Sondage IFOP pour Le Figaro

Pour l’instant, l’IA n’a pas du tout gagné la confiance du grand public.
Surtout dans un hexagone où le médecin traitant familial joue un rôle aussi important.

Mais aussi parce que le problème est un peu plus complexe que ça.

En cas d’erreur, à qui la faute ?

Si votre médecin fait un mauvais diagnostic, le coupable est tout trouvé.

Quelqu’un est à blâmer. Un humain, avec une responsabilité à endosser.

Un algorithme n’a pas de compte à rendre. Et ça nous fait peur.

Pourtant, les IA font déjà moins d’erreurs que nous.

Deux études qui en parlent :

Donc la barrière n’est pas technologique.
Le premier frein à l’adoption, c’est nous et notre besoin d’avoir un responsable tangible aux commandes.

Mais si vous aviez du mal à confier un diagnostic à un algorithme, certains font déjà assez confiance à la technologie pour qu’elle fasse partie d’eux…

Le transhumanisme, futur de la médecine.

Il y a quelques temps, Elon Musk a défrayé la chronique.

Après avoir révolutionné les voitures électriques avec Tesla et la recherche spatiale avec SpaceX, il a décidé de prendre les devants dans un nouveau domaine : les puces cérébrales.

Autrement dit, le transhumanisme.
L'utilisation de la génétique et des implants pour dépasser les limites biologiques, que ce soit sur le plan physique, mental ou cognitif.

On dirait de la science fiction.
Pourtant, c’est déjà là.

Elon Musk a passé des années à développer Neuralink, le premier protoype d’implant cérébrale.

Et il a réalisé le premier test sur un humain.

Spoiler : Noland Arbaugh, paralysé depuis 2016, a pu contrôler son ordinateur avec la pensée.

Un succès total. Ou presque.
Parce qu’un mois plus tard, 85 % des membranes de l’implant se sont rétractées et ont altéré le fonctionnement de l’implant.

Une bonne nouvelle malgré tout : pas besoin de chirurgie supplémentaire pour Noland, simplement de mises à jour du software.

C’est complètement fou.
Et en plus, Musk ne s’est pas arrêté là

Il a enfoncé le clou avec un 2e projet encore plus dingue.

Rendre la vue aux aveugles, grâce à Blindsight.
Enfin, pour l’instant, leur offrir un petit retour dans le passé…

La qualité visuelle offerte par les premiers tests est équivalente à celle des vieilles Nintendo.

Sauf qu’à terme, l’appareil permettra une meilleure vision que l’oeil humain.
Et là, ça change tout.

Parce qu’on dépasse le traitement d’un handicap pour aller vers l’augmentation humaine.
Débloquer des capacités que notre état biologique ne permet pas.

Mais est-ce qu’il est vraiment souhaitable de créer des humains augmentés ?

On a un souci.

La fusion entre humain et machine va permettre des avancées énormes pour résoudre de nombreux handicaps…

Sauf que la plupart des gens ne veulent pas de médecins IA.
Et ils sont encore moins nombreux à être prêts à vivre dans une société de cyborg.

Les gouvernements, le peuple, et les institutions sont conscients qu’ils ne sont pas capables de gérer ce type d’avancée.

Pour nous, ce serait comme être transporté dans un épisode de Black mirror.

Malgré tout, la Food and Drug Administration a déjà approuvé Blindsight.
Et Neuralink a eu son premier cobaye humain.

Donc le transhumanisme est déjà là.

Et le potentiel est indiscutable.
Nous pourrions traiter tous les handicaps, et rendre la vie de millions de personnes meilleure.

Alors est-ce que s’opposer au développement de ces nouvelles technologies ne ferait pas de nous des égoïstes ?

Surtout que ceux qui s’en plaignent sont rarement les premiers concernés.
Etrangement, on écoute peu la voix des bénéficiaires de ces avancées.

Imaginez que vous perdiez la vue demain…
Est-ce que vous refuseriez catégoriquement de vous faire implanter une puce dans le cerveau, si elle vous rendrait la vue ?

Ca peut paraître un peu tiré par les cheveux, mais c’est déjà la réalité.
Et ça pourrait arriver à n’importe qui, y compris un membre de votre entourage.

Alors plutôt que de faire un blocage catégorique parce que le transhumanisme fait peur, il est sain et nécessaire de se poser la question.

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Le retour de la semaine dernière :

Je me rend compte que le message n’était peut-être pas parfaitement clair, parce qu’honnêtement la situation ne l’était pas non plus pour moi.

C’est pas tant l’écriture qui était complexe, c’était l’impression de tourner en rond. Le fait d’avoir maintenant un partenaire sur l’écriture est stimulant, j’ai de jolis défis pour la rentrée et j’ai beaucoup de sujets dont j’ai envie de vous parler.

Maintenant, à propos de la communauté FreeA. Pour les nouveaux, j’ai lancé l’année dernière une communauté Discord permettant d’approfondir l’expérience de la newsletter, et de maîtriser toujours plus l’IA. A son pic, la communauté réunissait plus de 4000 personnes, et avait des guides, un forum actif et des lives hebdomadaires.

J’ai malheureusement dû prendre la décision de fermer cette communauté il y a quelques mois, car c’était un gouffre financier que je ne pouvais plus supporter. Voilà pourquoi il m’est impossible d’intégrer des contributions.

Par contre, si vous êtes expert dans un sujet en particulier, que l’IA a un impact important dessus et que vous voulez en parler, n’hésitez pas à répondre à n’importe quel newsletter en m’expliquant un peu votre situation, et ça aboutira peut-être en article !

PS : Cette newsletter a été écrite à 100% par un humain. Ok, peut-être 80%.

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