Hello,

Petit retard sur la newsletter, les derniers jours ont été très chargés, notamment avec un beau tournage pour BPI ! Je vous en reparle bientôt.

D’ailleurs, pour me soulager, cette newsletter a été co-écrite avec un ami, Nathanaël Goujon.

On va parler d’IA dans la biologie, mais aussi de comment est-ce que l’IA est en train de devenir un facteur extrêmement important dans les conflits militaires.

Théo

Comment l’IA transforme la biologie

Est-ce que vous savez à quel point les protéines sont importantes ?

Tous les process biologiques de notre corps dépendent d’interactions entre ces protéines.

Que ce soient les process positifs et nécessaires, comme la digestion, ou les process négatifs, comme le développement de cancers.

Alors toute une partie de la recherche médicale est orientée sur les protéines. Sauf que ça coûte cher, c’est long, et c’est extrêmement compliqué.

Pourquoi ?

Parce qu’on tente de créer des liens et connexions, presque au hasard, en priant pour que la combinaison finale soit stable.

Sauf que depuis quelques années, la technologie et l’IA se mettent au service de la recherche.

Ça a commencé avec les jeux vidéo, où des joueurs pouvaient essayer de virtuellement créer des protéines stables, ce qui a permis de faire quelques avancées.

Puis il y a quelque temps, Deepmind a publié AlphaFold, une IA assistant les chercheurs, mais qui était encore très limitée.

Mais il y a une semaine, tout a changé…

Google a annoncé AlphaProteo, leur dernier système d’IA dédié aux protéines, et qui a complètement passé un cap.

Cette IA arrive à concevoir des protéines potentiellement stables, ce qui va pouvoir énormément aider dans le design de médicaments, dans le soin de maladies comme le cancer et le développement de capteurs intégrés directement dans le corps.

C’est une folie complète, et juste une première étape.
Parce que sans qu’on ne le voie, l'IA est en train de bouleverser le domaine de la biologie.

AlphaProteo n'est qu'un début.

Grâce à cette avancée, les chercheurs peuvent désormais explorer des combinaisons infinies, beaucoup plus rapidement et précisément.

Ce qui prenait des années de recherche en laboratoire peut maintenant être testé en quelques jours, et des montagnes de données analysées en 5 minutes.

La fusion entre biologie et IA, c’est une médecine plus précise, plus rapide et surtout, plus humaine.

L’IA devient une arme de guerre. Et c’est terrifiant.

Malheureusement, IA et guerre ne sont plus des mots sans aucun rapport.

En Ukraine comme à Gaza, ces nouvelles technologies sont omniprésentes.

L’IA permet de prendre des décisions tactiques en temps réel, d’identifier des cibles, et même de piloter des drones de manière autonome.

Mais est-ce qu’on devrait vraiment faire la guerre avec des robots ?

Ça, c’est à chacun de se formuler son propre avis.
Mais déjà, il faut comprendre comment est-ce que c’est réellement utilisé :

L'IA, de l’Ukraine à Gaza

En Ukraine, des drones autonomes traquent et éliminent des cibles. Une tech qui était utilisée pour faire du tracking vidéo devient une arme redoutable.

Le manque d’effectif pousse les entreprises ukrainiennes à innover rapidement pour utiliser l'IA dans des armes automatisées.

Des Terminators volants

L’entreprise ukrainienne Vyriy teste des drones capables de suivre des cibles sans intervention humaine.

Même s’ils sont encore rudimentaires par rapport aux systèmes militaires des grandes puissances, ils restent accessibles et peu coûteux.

Des armes à feu automatisées

Des mitrailleuses contrôlées à distance, comme le système "Wolly", permettent déjà aux soldats ukrainiens de tirer sans être sur le front.

Grâce à l’IA, ces armes, peuvent suivre et viser automatiquement des cibles humaines.

Des technologies similaires sont utilisées à Gaza

L’armée israélienne a déclaré utiliser l’IA pour sélectionner en temps réel les cibles de bombardement.

NPR a rapporté que l’un des algorithmes de l'armée, le “Gospel”, propose des cibles environ 50 fois plus rapidement que les analystes humains.

Mais on a un souci.

L’ONU et plusieurs groupes de défense des droits humains tirent la sonnette d’alarme : les armes autonomes pourraient exclure l’humain des décisions de vie ou de mort.

Et il y a deux problèmes.

Le premier, c’est celui de la responsabilité.
En cas d’erreur, à qui la faute ?

Le constructeur de l’IA ? La personne l’ayant configuré ? Personne n’est vraiment responsable.

Le deuxième problème, le plus évident, c’est celui de l’éthique.

Une réponse éthique ?

L’appel à l'action de REAIM 2023 vise à promouvoir un usage responsable de l'IA dans les opérations militaires à travers plusieurs recommandations…

• En adoptant une garantie de supervision humaine.

• En encourageant la collaboration internationale.

• En évitant une adoption précipitée.

En bref, pour éviter une issue trop négative, il faudra un dialogue des dirigeants et des grands complexes de l’industrie militaire.

Et pour ça, la Corée du Sud a organisé un sommet international de deux jours sur l’IA responsable dans le militaire, avec la participation de plus de 90 pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni.

C’est la deuxième rencontre de ce type, après celle d'Amsterdam l’an dernier, qui a donné lieu à un appel à l’action non-contraignant.

C’est à dire que les pays sont censés agir, mais que concrètement, il ne se passe rien s’ils ne le font pas.

Mais c’est pas pour autant qu’ils ne font rien, car ils ont bien compris les enjeux.

"L’IA transformera drastiquement les affaires militaires, avec un impact potentiellement dévastateur si non contrôlé", a déclaré Cho Tae-yul, ministre des affaires étrangères de Corée du Sud.

Côté américain, le Département de la Défense travaille sur l'intégration de l'IA dans l'armée depuis des années.

"Notre objectif est d'intégrer l'IA de manière responsable et rapide pour améliorer notre capacité de décision", a déclaré Kathleen Hicks, secrétaire adjointe à la Défense.

La seule question, c’est à quel prix, et quelles seront les vrais répercussions…

Et voici pour aujourd'hui !

On se retrouve lundi !

En attendant, dis moi-ce que tu as pensé de la newsletter d'aujourd'hui, un peu différente de d’habitude !

PS : Cette newsletter a été écrite à 100% par un humain. Ok, peut-être 80%.

AI & ChatGPT Mini Crash Course - Eliminate workplace burnout & save 16+ hours every week. Learn 20+ AI tools, prompting techniques & hacks for free.

Save your seat here (first 100 people only) ⏰