La Chine se met aux agents

Hello,

Pendant que la technologie derrière les IA remporte une récompense prestigieuse, la scène internationale devient de plus en plus tumultueuse.

Parce que la Chine frappe fort avec deux nouvelles innovations.

• Des puces ultra-performantes,

• Et le premier agent IA à part entière : Manus.

Problème : les annonces en provenance de la Chine s’enchaînent un peu trop vite.
Et ce nouveau modèle pourrait être un flop de l’IA chinoise.

Théo

Temps de lecture : 3mn45

PS : Un des liens sur la collaboration de lundi avec Alyra ne fonctionnait pas.
C’est dû à un problème de compression sur le mail, et voici le bon lien pour ceux qui l’auraient manqué :

La Chine se met aux agents

Quelques semaines à peine après l’arrivée de DeepSeek, une start-up chinoise du nom de Monica dévoile Manus, “le premier agent IA fonctionnel.”.

Il serait capable de penser, de planifier et d’exécuter des tâches complexes sans intervention humaine.

L’essentiel :

• Manus regroupe des milliers d’agents collaborant simultanément, ce qui décuple sa vitesse de traitement pour des projets de grande ampleur.

• Capable de réaliser des sites web, jeux vidéo, analyse boursière, planification de voyages, rédaction de rapports…

  Le modèle peut gérer jusqu’à 50 tâches en parallèle dans les démonstrations officielles. Il semble conçu pour gérer tous ces flux de travail à partir d’un simple prompt.

• Manus aurait surpassé DeepResearch d’OpenAI, atteignant un niveau record dans la résolution de problèmes.

  Mais il reste encore difficile de connaître ses vraies performances. Pour l’heure, seuls quelques utilisateurs triés sur le volet ont accès à sa version préliminaire.

Manus, comme DeepSeek, témoigne de la vitalité de la recherche chinoise en matière d’IA.

Si la plateforme tient ses promesses, elle pourrait redéfinir les standards du marché et accélérer la course vers une IA toujours plus autonome.

J’ai postulé pour avoir un accès, je vous tiendrai au courant de ce que j’en pense.

Un prix Nobel pour l’IA

L’apprentissage par renforcement (RL) vient de décrocher la plus haute distinction dans le domaine de l’informatique, souvent considérée comme le Prix Nobel du secteur.

Le RL consiste à confronter l’IA à des millions de simulations toujours plus complexes pour lui permettre d’apprendre de ses erreurs et de renforcer son raisonnement.

Andrew Barto et Richard Sutton se sont vu décerner le Prix A.M. Turing 2024 pour leurs travaux qui ont façonné la méthode.

L’essentiel :

• Barto et Sutton ont posé les bases conceptuelles et algorithmiques de l’apprentissage par renforcement, offrant un cadre théorique qui s’est imposé dans de multiples disciplines.

• Les succès marquants de cette méthode incluent AlphaGo et l’intégration du RL dans des secteurs comme la finance, l’automatisation ou la santé.

• Leur ouvrage de référence (publié en 1998) totalise plus de 75 000 citations, preuve de son influence dans le monde académique et industriel.

• Mais même si les progrès permis par cette technologie sont spectaculaires, le RL doit encore surmonter des obstacles.

  Les développeurs d’IA se heurtent désormais à la question de l’optimisation des données utilisées.

Cette récompense valide non seulement la pertinence de l’apprentissage par renforcement mais aussi son énorme potentiel à venir.

Le nouveau hardware chinois

La Chine vient de dévoiler la première puce IA fabriquée à partir de nanotubes de carbone, capable de dépasser les limites des semi-conducteurs traditionnels.

La Chine vient de rappeler à nouveau sa faculté à innover et peut-être même à distancer le reste du monde.

L’essentiel :

• Ces nanotubes de carbone offrent une conductivité exceptionnelle et permettent de miniaturiser encore davantage le hardware, là où la technologie au silicium atteint ses limites.

• Au lieu du binaire traditionnel, la puce utilise le ternaire, rendant les calculs plus rapides et plus économes en énergie.

  Cette avancée pourrait débloquer des performances inédites dans des domaines comme l’IA et le traitement massif de données.

• Bloquée sur l’accès à certaines technologies, la Chine a pris les devants pour développer sa propre filière de recherche, démontrant son autonomie.

Cette puce illustre la capacité de la Chine à s’affranchir des barrières internationales et à poser de nouvelles bases pour l’informatique du futur.

Reste à voir dans quelle mesure cette révolution carbone va redistribuer les cartes de l’industrie mondiale.

Focus : Manus, révolution ou pétard mouillé ?

Depuis le début de l’année, le monde de l’IA connait un nouvel engouement : celui des agents autonomes.

Des IA capables non seulement de générer du contenu, mais de penser, de planifier et d’exécuter des tâches complexes, sans intervention humaine.

Dans ce contexte, un nouveau pays est arrivé pour mettre à mal l’hégémonie américaine : la Chine.

D’abord avec DeepSeek sur le marché des modèles d’IA classiques, mais maintenant aussi avec Manus dans le domaine des agents.

Porté par la start-up chinoise Monica, ce système agentique est présenté comme une avancée majeure, et un pas de géant vers la création de l’IAG.

Mais faut-il y voir une véritable révolution ou un effet d’annonce disproportionné ?

À suivre :

• Le potentiel et les cas d’usages de Manus.

• Ses limites et ses capacités encore très floues.

• Son positionnement sur le marché international, entre concurrence locale et globale.

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