Hello,

Aujourd’hui, on revient sur une série de déclarations choc faites à Davos.

Les PDG des géants de l’IA ont prédit que la technologie allait doubler notre espérance de vie dans les cinq à dix ans à venir.

Rien que ça.

En parallèle, Alibaba déploie un nouveau modèle – Qwen2.5-1M – qui fait beaucoup de bruit en Chine et, forcément, pique la curiosité du reste du monde. Il serait meilleur que DeepSeek et OpenAI.

Théo

Du 20 au 24 janvier 2025, le rassemblement annuel du World Economic Forum a eu lieu à Davos en Suisse.

Et comme chaque année, les CEO des géants de l’IA étaient présents.
Sauf que certains ont fait des déclarations chocs sur l’avenir de la technologie.

L’essentiel :

  • Dario Amoedi, CEO d’Anthropic, a déclaré lors d’un panel que “l’IA allait doubler notre expérience de vie d’ici 5 à 10 ans.” Elle date un peu, mais j’ai réalisé une vidéo youtube sur le sujet l’année dernière.

    Une déclaration suivie de plusieurs autres type “d'ici 2026 ou 2027, les systèmes d’IA seront meilleurs que presque tous les humains dans presque tous les domaines.”

  • En plus, Sam Altman a décidé d’en rajouter une couche : “L’IAG est à portée de main et pourrait être atteinte dans quelques milliers de jours.”

  • Sauf que la réaction est mitigée. D’après les critiques, les PDG des boîtes de tech utiliseraient ces annonces pour entretenir une bulle spéculative.

    Surtout qu’Anthropic n’a pas sorti de mise à jour majeure depuis le début de l’année, contrairement à tous ses concurrents.

On verra si ces prédictions prendront sens, ou si elles sont juste un symptôme d’une industrie américaine en manque de finances.

Alibaba, géant du commerce en ligne asiatique, vient de sortir un nouveau modèle : Qwen2.5-1M.

La firme chinoise annonce un modèle qui serait meilleur que ChatGPT 4o, le modèle grand public d’OpenAI, accessible en illimité pour les utilisateurs Plus à $20 par mois.

L’essentiel :

  • La Chine est alignée dans sa stratégie : des modèles open-source et performants à bas coûts.

  • Qwen2.5-1M se décline en deux versions instruct : 7B et 14B de paramètres.

    Sa particularité est sa fenêtre de contexte très large. Il peut traiter environ 1 million de mots en un seul prompt. 8 fois plus que ses concurrents.

  • Vous pouvez le tester vous-même :

  • En conséquence, le modèle est très utile pour traiter rapidement des ensembles d’informations très larges.

  • Alibaba propose une intégration via vLLM, des démos sur Hugging Face et Modelscope. Pratique pour les développeurs.

Le géant chinois entend prouver qu’il peut rivaliser OpenAI, Google ou DeepSeek en poussant l’IA au-delà des limites habituelles.

À voir si l’adoption suivra, surtout dans un contexte où la concurrence est de plus en plus féroce, même sur leur marché local.

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Focus : OpenAI de mèche avec le gouvernement américain

OpenAI, leader historique du marché de l’IA, a réagi presque immédiatement à l’arrivée du modèle chinois pour apaiser les inquiétudes des investisseurs.

Mais derrière cette réplique rapide, la firme entretient des relations de plus en plus étroites avec le gouvernement américain.

DeepSeek vs. OpenAI : la réponse rapide de Sam Altman

Le nouveau modèle DeepSeek R1 a fait trembler tous les acteurs de l’IA, y compris Nvidia, qui se dit « impressionné » par le saut technologique de ce concurrent inattendu.

Chez OpenAI, Sam Altman a aussitôt réagi.
Et il a joué la carte du fair-play.

Sauf que derrière cette déclaration officielle, l’enjeu est double pour OpenAI :

Sam Altman a bien compris qu’il ne peut pas se reposer sur ses lauriers.
Surtout après la réaction du nouveau président américain.

Un coup de pression qu’OpenAI doit prendre au sérieux après son rapprochement du gouvernement avec Stargate.

La sortie de DeepSeek AI par une entreprise chinoise doit être un signal d’alarme pour nos industries.

Nous devons être totalement concentrés sur la compétition pour l’emporter.

Mais ce n’est pas tout. OpenAI a décidé d’employer une nouvelle stratégie pour répondre à la menace chinoise.

Pas juste un rapprochement lié à des investissements, mais une collaboration beaucoup plus concrète avec la Maison Blanche.

ChatGPT Governement

OpenAI a dévoilé ChatGPT Gov, un modèle dédié aux agences gouvernementales américaines.

Concrètement, il servira à :

  • Simplifier et automatiser certaines procédures administratives (par exemple, en générant et traitant des documents officiels).

  • Faciliter la collecte et l’analyse de données sensibles, à des fins de renseignement ou de politique publique.

  • Aider les agents gouvernementaux dans leurs tâches quotidiennes (réponses aux e-mails, résumés de rapports, traductions…)

  • Offrir une plate-forme sécurisée pour la création d’outils internes (chatbots spécialisés, bases de données classifiées…)

  • Renforcer la cybersécurité via la détection de menaces ou de comportements suspects, grâce à l’analyse prédictive.

Sauf que le modèle arrive 10 jours à peine après la sortie DeepSeek.
Et on peut se demander si c’est vraiment une coïncidence.

Parce que pour OpenAI, c’est l’occasion d’ancrer encore plus profondément ChatGPT dans les rouages de l’administration et de s’assurer des contrats très profitables.

L’entreprise s’assure un allié de poids pour défendre ses intérêts.

Que ce soit face à la concurrence (DeepSeek) ou face à d’éventuelles polémiques sur ses pratiques. Sans parler des financements gargantuesques de StarGate.

Et pour le gouvernement, c’est un premier pas pour contrôler l’utilisation de l’IA dans la sphère publique.

Donc cette relation est mutuellement bénéfique aux deux entités.
Mais cette alliance pourrait aussi être un mauvais signe pour le futur des modèles OpenAI.

Une censure « à la DeepSeek » ?

Au-delà de la bataille purement économique, la question des biais et de la censure reste centrale.

DeepSeek filtre catégoriquement certains sujets politiques, refusant d’évoquer Tiananmen ou d’autres sujets sensibles.

Vraisemblablement sous la pression de son propre gouvernement.
OpenAI, avec ChatGPT, en arrivera-t-elle au même degré de contrôle étatique ?

On sait déjà que ChatGPT est soumis à des politiques d’usage strictes.
Et si elles étaient réécrites en partie pour satisfaire les exigences gouvernementales ?

L’enjeu politique est réel : si ChatGPT Gov est largement adopté, le gouvernement pourrait imposer ses propres directives pour éviter certains sujets ou angles.

Surtout que les modèles d’IA peuvent subir sérieusement les idéologies de ses créateurs.
On en a eu un exemple avec le modèle de Google, Gemini.

En février 2024, il générait des images absurdes dès qu’on évoquait des sujets historiques jugés “sensibles” par le modèle.

Mais est-ce que ChatGPT est 100 % neutre à l’heure actuelle ?
En y regardant de plus près, on se rend compte que non.

Sauf que c’est assumé par OpenAI.

Mais les pressions gouvernementales pourraient aller plus loin.

En demandant l’instauration d’une censure implicite, calquée sur la philosophie de l’administration américaine.

Ce qui finirait par priver les citoyens d’un outil réellement neutre.
Surtout dans un contexte de guerre technologique et d’influence avec la Chine.

L’interdépendance OpenAI-Gouvernement

Sur le long terme, OpenAI pourrait devenir trop dépendant du soutien étatique. Toute forme d’innovation pourrait être bridée par l’agenda politique.

En retour, le gouvernement peut se retrouver otage de l’expertise de Sam Altman et de son équipe.

Si OpenAI a le monopole sur des technologies IA stratégiques, l’État sera forcé d’adhérer à leurs exigences.

On se dirige donc vers un marché où l’entreprise de Sam Altman s’impose comme le gagnant des nouvelles politiques Trump.

Bref, DeepSeek a bouleversé la donne et prouvé que l’IA est un monde dans lequel tout peut changer en une journée.

Le pari de la Maison Blanche de se rapprocher des entreprises comme OpenAI est une tentative de maintenir sa position dominante face à la Chine.

Le plus grand risque ?

Qu’à force de vouloir se protéger de la concurrence, OpenAI devienne un bras armé de l’État, au détriment de son indépendance et de la transparence que requiert l’IA.

Pour l’instant, les utilisateurs profitent d’innovations toujours plus rapides.

Mais qu’est-ce qui arrivera quand ces alliances commenceront à restreindre la liberté d’information, au nom de la sécurité ou d’intérêts stratégiques ?

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PS : Cette newsletter a été écrite à 100% par un humain. Ok, peut-être 80%.

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