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La Chine automatise tout

+Nvidia sort ses agents

Temps de lecture : 2mn15

Hello,

Théo

En plein bras de fer commercial avec les États-Unis, Pékin joue sa carte maîtresse : remplacer les humains par des robots pour rester l’usine du monde.

L’essentiel :

  • 470 robots pour 10 000 salariés en 2024, soit +100 % en quatre ans. La Chine talonne désormais la Corée du Sud et Singapour au classement mondial de densité robotique.

  • Leur plan Robotics+ vise à doubler encore cette densité d’ici 2025 et équiper en priorité l’automobile, l’électronique et la logistique.

  • Il s’agit d’une réponse à la stratégie américaine : plus les chaînes sont automatisées, moins les surcoûts liés aux droits de douane américains ou européens pèsent sur le prix final.

  • Mais aussi d’une solution potentielle au choc démographique. Alors que la population active recule (-7 millions de travailleurs en 2024), les robots comblent le vide et assurent 24 h/24 la cadence des usines.

  • La stratégie est assurée par des subventions XXL :
    Crédits d’impôt de 15 % sur l’achat de robots domestiques, prêts de la Banque de développement et commandes publiques de robots « made in China ».

  • Les fournisseurs étrangers de robots voient leurs parts de marché se tasser tandis que les équipementiers locaux (ESTUN, Efort) grimpent de +40 % en bourse sur un an.

En automatisant à fond, Pékin espère contourner les barrières commerciales et pallier le vieillissement de sa population tout en gravissant l’échelle de la valeur industrielle.

À l’heure où 2025 s’annonce comme « l’année des agents » selon Jensen Huang, Nvidia sort du cadre purement matériel.

Le géant veut piloter la révolution agentique, pas seulement l’alimenter en GPU.

L’essentiel :

  • Nvidia abandonne le chatbot d’agents experts.
    Chacun résout une tâche, et l’ensemble coopère pour répondre avec plus de fiabilité et 40 % d’erreurs en moins selon leurs tests internes.

  • Ils sortent aussi un kit prêt-à-l’emploi (code, workflows, bonnes pratiques) pour greffer ces agents à n’importe quelle base de données d’entreprise.
    Le modèle interroge texte, PDF, vidéo ou capteurs en temps réel, puis raisonne avant d’agir.

  • Mais Nvidia y voit aussi un intérêt commercial : d’après eux, un agent moyen demandera 2 à 3 fois plus de calcul qu’un chatbot, dopant les ventes de leurs puces.

  • Ils ciblent :

    • Le jeu vidéo, avec des PNJ intelligents capables d’improviser des quêtes ou des dialogues cohérents.

    • La robotique et l’industrie, avec des agents embarqués pour contrôler bras articulés ou lignes d’assemblage.

    • Le service client, avec une automatisation complète des tickets complexes, avec vérification croisée pour limiter les erreurs.

  • Enfin, Nvidia ouvre son Agent Intelligence Toolkit.
    Objectif : attirer 100 000 développeurs d’ici fin 2026 et asseoir la norme “powered by Nvidia”.

En misant sur des essaims d’agents dopés au GPU et sur un outillage clé en main, Nvidia cherche à devenir le système nerveux – et non plus seulement le muscle – de l’IA.

Malgré ses garde-fous, Claude 3 a servi d’outil clé à plusieurs opérations illicites repérées par l’équipe sécurité d’Anthropic.

Leur nouveau rapport « Detecting & Countering Malicious Uses of Claude » lève le voile sur ces dérives et sur les contre-mesures déjà en place.

L’essentiel :

  • Un réseau de plus de 100 bots X/Facebook a utilisé Claude pour décider quoi liker, partager ou ignorer et a touché « des dizaines de milliers » de comptes authentiques dans plusieurs langues.

  • Un hacker s’est également servi de Claude pour réécrire des scripts et scraper des identifiants de caméras de sécurité, visant l’accès non autorisé à ces appareils.

  • Un utilisateur a construit, grâce à Claude, un générateur de malwares avec interface graphique, capable de contourner certains antivirus.

  • Comptes bannis et nouvelles classifications en temps réel font partie de la méthode d’Anthropic pour analyser des millions de conversations suspectes.

    Le tout publié dans un Transparency Hub ouvert au public.

En mettant ses failles sur la place publique, Anthropic s’impose comme chef de file d’une IA responsable.

Mais la leçon est claire : OpenAI, Google, Meta et les autres devront durcir transparence et détection s’ils veulent éviter la même chose pour leur modèle.

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Focus : Chine vs Etats-Unis, entre IA et robotique

À peine revenu à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé les hostilités : il menace de droits de douane pouvant grimper à 60 % sur les importations chinoises.

Pékin dénonce un protectionnisme abusif pendant que Washington promet de « ramener les usines au pays ».

L’affrontement ne se joue plus seulement sur l’acier ou les semi-conducteurs.
Il porte désormais sur l’IA et les robots.

À suivre :

  • IA chinoise vs IA américaine,

  • Comment la robotique devient aussi un terrain d’affrontement,

  • Pourquoi ce nouveau rideau de fer est à double tranchant.

L’IA – David contre Goliath

Aux États-Unis, les laboratoires disposent d’un accès illimité aux GPU Nvidia ou AMD, un avantage qui leur permet de créer et de commercialiser des modèles ultra-performants.

Pendant ce temps, la Chine subit l’embargo américain : aucun accès aux puces de dernière génération, et un plafond de 50 000 GPU sur deux ans.

Pour contourner ce handicap matériel, la Chine a choisi l’open-source offensif.

DeepSeek R1, développé pour moins de 6 millions de dollars, rivalise avec OpenAI sur la plupart des benchmarks.

La stratégie chinoise ?
Maximiser chaque puce.

DeepSeek s’entraîne et revoit ses réponses lui-même.

Résultat : une IA gratuite, téléchargeable en local sur nos stations de travail, et qui séduit déjà des milliers de développeurs hors de Chine.

Mais le gouvernement américain a durci ses sanctions entre-temps.

Trump n’a rien abrogé : il garde le robinet des GPU fermé pour la Chine.

La robotique, nouveau champ de bataille

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