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L'histoire de l'IA (depuis l'Antiquité)

Les premiers robots ont été créés par les Grecs.

Hello,

Aujourd’hui, on revient sur l’histoire de l’IA.

Je suis persuadé que connaitre et comprendre le passé de l’IA permet de mieux anticiper et prédire sa direction actuelle.

Alors voici la première partie de l’histoire de l’IA !

Théo

(Oui, 2 heures de retard, petit soucis de programmation de post 😅)

L’histoire de l’IA, depuis l’Antiquité

Des automates Grecs à OpenAI, en passant par Alan Turing.

Il y a 12 000 ans, l’agriculture a sédentarisé l’humanité.

Depuis, nous n’avons eu de cesse d’essayer de nous épargner du travail.
Que ce soit par la technologie où l’humain, notre système capitaliste est le produit de cette volonté de répartir les tâches efficacement dans notre société.

Mais l’arrivée de l’IA pourrait bien tout changer.

Elle nous donne la possibilité d’avoir des assistants personnels avec une connaissance générale, ce qui aurait demandé l’emploi de dizaines de personnes auparavant.

Le rêve de l’humanité serait sur le point de se réaliser.
Sauf que ce rêve a pris racine bien avant la sortie de ChatGPT.

Voici l’histoire de l’IA depuis l’Antiquité…

L’IA avant l’IA

Pour les Antiques, notamment grecs et romains, l’idée de l’IA est logique.
Les sociétés fonctionnent largement sur le travail des esclaves, qui ont plus ou moins de droits en fonction de la politique en vigueur.

À Athènes, au IVᵉ siècle av. J.-C., on estimait que la moitié de la population, soit environ 250 000 personnes, était esclave.

Mais les esclaves de l’Antiquité ne sont pas déshumanisés.
L’affranchissement d’un individu est accepté socialement, et leur fonction ne se limite pas aux tâches ingrates.

Éducation des enfants, artisanat, armée…
Autant de fonctions qui font des esclaves de l’époque des individus qui font partie de la société, et qui n’y vivent pas en marge.

Très vite, les mythes ont voulu introduire de nouveaux concepts pour remplacer les esclaves humains classiques.

Des automates en grand nombre et à l’énergie inépuisable, comme les robots dorés du dieu forgeron Héphaïstos.

Les légendes racontent qu’il dispose d’une armée d’objets animés en or qui répondent à ses demandes.

Un Internet of Things avant l’heure.

Si chaque instrument était capable, sur une simple injonction, ou même pressentant ce qu’on va lui demander, d’accomplir le travail qui lui est propre, comme on le raconte des statues de Dédale ou des trépieds d’Héphaïstos. Si, de la même manière, les navettes tissaient d’elles-mêmes, et les plectres pinçaient tous seuls la cithare, alors, ni les chefs d’artisans n’auraient besoin d’ouvriers, ni les maîtres d’esclaves.

Aristote

Cet imaginaire, créé autour d’automates, s’est retranscrit dans les innovations technologiques.

Spoiler : les Grecs ont créé les premiers robots.

Par exemple, Philon de Byzance a créé une servante automate capable de verser du vin et de l'eau lorsqu'on plaçait une coupe dans sa main.

La servante automate de Philon de Byzance

L'Antiquité est marquée par une dualité : d’un côté, une dépendance à une main-d'œuvre humaine asservie ; de l’autre, une quête de mécanisation et d'automatisation.

Quelques siècles plus tard, nous nous sommes encore rapproché des objets autonomes.

Au XVIIe, Leibniz théorise le calculus ratiocinator.
Avec sa machine, il veut montrer que la pensée humaine peut être traduite sous la forme de symboles mécaniques.

Un langage universel pour décoder nos idées et les catégoriser.

Copie d’une machine de Leibniz

Vous commencez à comprendre…

Leibniz a théorisé le code informatique.
De là, il ne manquait que quelques siècles d’innovations pour aboutir au premier ordinateur dans les années 1940.

La naissance de l’IA

En 1936, Alan Turing imagine la machine de Turing.

Pour l'époque, c’est révolutionnaire.

Il décrit un dispositif capable de lire et d'écrire sur un ruban infini divisé en cases, chaque case contenant un symbole (comme un "0" ou un "1").

La machine se déplace de case en case en suivant des instructions précises : lire le symbole, décider quoi écrire, et se déplacer à gauche ou à droite sur le ruban.

Elle peut exécuter des séquences d'instructions pour résoudre des problèmes.
Avec ces capacités, la machine est le véritable précurseur des ordinateurs modernes.

Turing avait la théorie, mais pas la pratique : il a démontré qu’avec assez de temps et de mémoire, des machines pourraient résoudre n’importe quel problème complexe.

Mais il a mis au point un outil qui a défini ce que serait l’IA : le test de Turing.

Une méthode pour évaluer la capacité d'une machine à adopter un comportement intelligent indiscernable de celui d'un humain.

Comment ça fonctionne ?
Un humain engage une conversation avec deux interlocuteurs cachés : un homme, et une machine conçue pour générer des réponses similaires à celles d'un humain.

Si l'évaluateur ne parvient pas à distinguer la machine de l'humain, la machine a réussi le test, ce qui démontrerait une forme d'intelligence artificielle.

Ce concept suscite encore des débats sur la nature de la pensée chez les machines. Le test de turing a été passé pour la première fois en 2013, alors qu’on était loin d’une intelligence artificielle reconnue par tout le monde.

Mais à ce moment là, ce n’est encore qu’un rêve.

Et même si 9 ans plus tard, le 1er ordinateur électronique voit le jour, c’est en 1955 que les ambitions de l’humanité vont se concrétiser.

Le rêve de Turing devient une réalité, avec le Logic Theorist.
La 1ere IA au monde.

Deux chercheurs, Allen Newell et Herbert Simon, se sont lancés dans une aventure qui allait changer à jamais notre compréhension de la pensée humaine et de la machine.

Herbert Simon est un politologue influent.
Son intérêt pour la prise de décision humaine le conduit à s'interroger sur les possibilités de simuler ce processus à l’aide de machines.

Un jour, Simon observait une imprimante qui, à l’aide de simples symboles, dessinait une carte.

À ce moment, il eut une révélation : si une machine pouvait manipuler des symboles, pourquoi ne pourrait-elle pas reproduire le raisonnement humain ?

De son côté, Newell est chercheur.

Il réalise que l'interaction de petites unités programmables pouvait créer des comportements intelligents. Il est transcendé.

Tout s’est passé en une après-midi. J'étais complètement absorbé, travaillant pendant dix à douze heures sans relâche.

Alen Newell

Ensemble, Newell et Simon décident de tenter l’impossible : enseigner à une machine à « penser ».

Leur premier projet fut de développer un programme capable de prouver des théorèmes mathématiques. Pour cela, ils firent appel à Cliff Shaw, un programmeur, qui devient l’informaticien de l’équipe.

Ils aboutissent vite à un premier prototype.
Spoiler : aucune technologie n’est employée pour leur premier modèle. Juste des humains.

Simon rassemble sa famille et quelques étudiants autour d’une table et distribue à chacun une carte avec une étape du programme.

« Chaque membre est devenu un composant de l’ordinateur » raconte-t-il.

La théorie est prouvée. Il est temps de passer à la pratique.
Shaw réussit à faire fonctionner le programme sur un véritable ordinateur.

Il est capable de résoudre des problèmes mathématiques en autonomie complète.
Une innovation délirante dans une époque où tout se fait encore à la main.

Nos 3 amis, plein d’entrain face à leur nouvelle découverte, amènent leur invention à la conférence de Dartmouth en 1956.

C’est à cette conférence que le terme “intelligence artificielle” est employé pour la première fois.

Les scientifiques de la conférence de Dartmouth.

En 1957, nouvelle révolution : le psychologue américain Frank Rosenblatt invente les perceptrons.

Les premiers neurones artificiels, qui réplique le fonctionnement du cerveau humain.
Ils permettent à une machine de "prendre des décisions” pour la première fois.

Imaginez un système capable de trier et classer des informations en fonction de critères spécifiques, comme déterminer si un email est un spam ou non.

Cette technologie a posé les bases de l’apprentissage automatique en permettant aux ordinateurs de résoudre des problèmes simples mais concrets.

Un espoir est né : les machines pourraient un jour imiter l’esprit humain.

Rosenblatt s’empresse de tester son invention.
Il met au point un modèle d’IA rudimentaire ayant pour mission de distinguer un homme d’une femme à partir d’une photo.

Sauf qu’il échoue complètement.

Il n’avait pas la puissance informatique nécessaire pour combiner plusieurs neurones artificiels et en faire un réseau.

L’enthousiasme suscité par les nouvelles découvertes s’est vite heurté à la réalité : l’IA de l’époque coûte trop cher et ne possède pas d’usages concrets ou rentables.

Considérés comme des rêveurs idéaux et dépensiers, ses pionniers ont vu leurs travaux tomber dans l’oubli.

Le terme même “intelligence artificielle” a disparu pendant une dizaine d’années lors du premier hiver de l’IA.

Mais ça, on vous en parle dans la deuxième partie.

Et voilà pour aujourd'hui !

On se retrouve lundi !

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