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Hello,

Pendant ce temps, Microsoft planifie de licencier 4 % de ses employés partout dans le monde pour financer ses projets IA.

Et les bouleversements liés à la technologie ne font que commencer.

Théo

Une grève historique secouait le jeu vidéo depuis onze mois.

Les comédiens du milieu venaient d’arrêter tout doublage et motion capture pour exiger des garde-fous face à l’IA.

L’essentiel :

  • +15 % de rémunération dès la signature, puis +3 % par an jusqu’en 2028.
    Il s’agit de la plus forte hausse jamais obtenue par les acteurs de jeux vidéo.

  • Tout clone vocal ou numérique exigera un accord écrit, rémunéré au temps passé. L’éditeur devra fournir un rapport d’usage détaillé aux interprètes.

  • 160 titres avaient signé des accords provisoires pour éviter l’arrêt, mais d’autres blockbusters comme OD ou Physint ont vu leur production glisser, et League of Legends a dû recycler d’anciennes voix pour ses skins.

  • Le secteur pèse $187 milliards en 2024.

    Les studios et syndicats savaient qu’un précédent sur l’IA ferait jurisprudence dans tout le milieu.

Même si les grévistes l’emportent, la partie n’est pas finie : chaque renégociation remettra l’IA sur la table.

Rendez-vous dans notre Focus pour découvrir comment ces mêmes IA qui remplacent les comédiens pourraient, demain, régénérer vos PNJ et bouleverser tout le game design.

Microsoft fait passer la croissance de ses modèles d’IA au détriment de ses ressources humaines.

L’essentiel :

  • Les studios de jeux vidéo du groupe paient l’addition. Perfect Dark et Everwild encaissent des pertes et le studio The Initiative ferme ses portes.

  • De l’autre côté, 80 milliards de dollars sont injectés dans de nouveaux centres de données et des puces maisons.

    Objectif : entraîner la prochaine génération de Copilot et garder une longueur d’avance sur Google et Meta.

  • Mustafa Suleyman, ex-DeepMind et ex-Inflection, pilote désormais la division Microsoft AI.

    Leur priorité absolue est de doper chaque logiciel Office grâce à l’IA.

  • Cette stratégie est mise en place parce que Copilot se vend moins bien que prévu.
    Les clients pro expérimentent, mais beaucoup d’employés préfèrent encore lancer ChatGPT dans leur navigateur.

Pour Microsoft, 2023 prouvait que l’IA fonctionne.
Mais 2025 doit prouver qu’elle rapporte.

L’équation est brutale : dépenser des milliards en silicium, économiser des millions en salaires et espérer que Copilot devienne aussi indispensable que Word et Excel.

Alpha School promet « deux heures d’école par jour, zéro prof, 100 % d’IA ».

Un parent a passé un an à Austin pour vérifier : derrière la vitrine futuriste, le modèle serait bien plus classique et bien plus cher.

L’essentiel :

  • 3,5 heures de cours réels chaque matin, pas 2 h. Le reste de la journée sert aux ateliers et aux systèmes de récompenses.

  • 5 élèves pour 1 enseignant rebaptisé « guide »
    On est loin d’une école 100 % sans prof.

  • 40 000 $ de scolarité annuelle, soient 4 fois le privé local, pour un programme basé sur i-XL, Duolingo et des appels vidéo avec des tuteurs brésiliens.

    Les syndicats et les districts scolaires dénoncent une « publicité mensongère. »

  • Mais les élèves boucleraient quand même l’équivalent de 2,6 années scolaires en une seule, selon les tests internes.

    En compressant le tronc commun, un enfant pourrait libérer l’équivalent de neuf années hors salle de classe avant 18 ans.

  • Chaque leçon validée rapporte une monnaie virtuelle échangeable contre des Lego, des bonbons ou des pulls Taylor Swift, ce qui augmente l’engagement des enfants.

Alpha n’a pas inventé l’école sans prof.

Elle a surtout employé des méthodes connues pour les remettre au goût du jour avec un vernis IA.

Et malgré leur fonctionnement interne, la méthode affiche des résultats impressionnants.

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Focus : L’IA va transformer les PNJ

Dans Pac-Man, les fantômes suivaient chacun une simple formule mathématique.

L’un fonçait vers nous, un autre anticipait notre trajectoire, les deux derniers patrouillaient en boucle.

Rien de vraiment intelligent jusque-là.

Mais cette une poignée de règles gravées dans le code suffisait quand même à terroriser des millions de joueurs de Dark Souls.

Alors imaginez si ces ennemis s’adaptaient à chacune de nos failles humaines.

À suivre :

  • Des scripts figés,

  • Des IA pour des mondes vraiment vivants,

  • Défis et promesses.

Des scripts avancés, mais figés

Pendant quarante ans, l’IA d’un jeu se résumait à des arbres de décision, des machines à états finis ou, plus tard, des arbres de comportement.

En gros, nos ennemis virtuels exécutaient des scripts sans jamais vraiment s’adapter à nous.

Les failles des programmes, une fois connues, permettaient aux joueurs de développer des stratégies pour contrer leurs faiblesses et assurer une victoire systématique.

Les développeurs pouvaient rendre ces scripts redoutables, les bots de Halo ou la police de GTA V en témoignent, mais chaque situation devait être codée à la main.

Une aventure était tracée, les dialogues figés, l’histoire seulement à moitié personnalisable en fonction du joueur.

Enfin jusqu’à aujourd’hui.

2025 : la génération spontanée

Le basculement arrive des laboratoires du deep learning.

Nvidia a démontré cette année ACE, un service temps réel qui transforme un modèle de langage et de voix en personnage jouable.

On discute naturellement, le PNJ répond en moins d’une demi-seconde et adapte ses répliques à notre attitude.

Chez Ubisoft, l’outil interne Ghostwriter génère désormais le premier jet des milliers de barks, ces petites phrases contextuelles que crient les gardes ou les passants.

Les scénaristes valident ou retouchent, mais gagnent des jours entiers de production.
Même les géants chinois s’y mettent.

NetEase vient d’annoncer des RPG entiers dont les PNJ reposent sur les modèles d’Inworld AI, capables de mémoriser vos choix et de réagir différemment à chaque partie.

Et si vous doutez de l’effet sur le joueur, regardez la démo « Sentient Streets »

Un moddeur a branché ChatGPT sur la population de Skyrim, créant un quartier où chaque passant réagit à vos questions, ment ou tente de vous soudoyer.

Nos mondes virtuels deviennent d’un coup beaucoup plus réalistes.

Des mondes vivants

Concrètement, ces IA génératives vont s’infiltrer partout.
Finis les vagues d’ennemis clonés.

Dans les jeux de stratégie, les ennemis pourront analyser votre composition, ordonner une retraite, tendre une embuscade ou accepter de négocier si ses troupes sont décimées.

Le forgeron de votre RPG préféré se souviendra que vous l’avez ruiné à la négociation.

Six heures plus tard, il augmente ses prix ou part travailler pour votre rival.
La quête n’est plus un script, mais enjeu pour la suite de votre aventure.

Et ça va jusque dans la rejouabilité.

Une IA peut recomposer la caverne au fil de votre exploration, ajouter des coffres ou fermer un passage si vous revenez trop souvent.

De quoi rendre chaque partie unique sans surcharger les équipes.
Imaginez un compagnon d’escouade piloté par une IA de même niveau que Copilot.

Donnez-lui un ordre vocal, il planifie l’infiltration, surveille vos PV et vous réanime en autonomie complète.

Reste le coût : animer des centaines de cerveaux numériques en temps réel réclame du calcul.

Nvidia mise sur le cloud et sur de petits modèles optimisés pour chaque personnalité.

Les studios devront aussi poser des garde-fous : une IA trop libre peut casser l’équilibrage ou sortir complètement le joueur de l’expérience si elle bug.

Mais la voie est tracée.

L’industrie retient surtout la perspective de mondes persistants, moins chers à produire et infiniment rejouables.

Seriez-vous prêt à passer des soirées entières à discuter avec des personnages virtuels ?

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PS : Cette newsletter a été écrite à 100% par un humain. Ok, peut-être 80%.

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