Hello,

A l’approche de Noël, on pourrait se dire que le monde de l’IA serait plutôt calme.
Mais au contraire :

C’est la guerre.

Pour préparer 2025, toutes les entreprises enchaînent les mises à jour.
OpenAI est en tête d’affiche avec son calendrier de l’avant et fait annonce sur annonce.

Sauf que Google a décidé qu’il était temps d’entrer en scène.
Et surprenamment, ils font plus que bien s’en sortir.

Alors aujourd’hui, on se pose la question :

Est-ce que le leader des moteurs de recherche va réussir à voler la vedette à ses concurrents ?

Théo

Google contre-attaque

Le géant de la tech avance masqué, mais bien.

Pendant qu’OpenAI est sous le feu des projecteurs avec ses annonces spectaculaires, Google avance en toute discrétion.

Après avoir été distancé puis moqué dans la course à l’IA par des concurrents comme ChatGPT et Claude, l’entreprise tentaculaire revient en force.

Sans faire de bruit, Google construit un écosystème pour créer son monopole de l’IA dans des domaines hors d’atteinte de ses concurrents.

On en parlait déjà dans cet article, avec Gemini qui se classait suprenamment très haut dans les classements :

Sauf que les plans de Google pour dominer l’industrie ne datent pas d’hier.

Google Deepmind, le premier labo d’IA

En 2011, Google cherche déjà un moyen d’anticiper la révolution de l’IA.
Ils sentent que tout va se jouer dans la décennie qui va suivre.

Alors ils créent Google Brain, une branche de l’entreprise dédiée à la recherche en IA.
Et cette filiale est responsable des premières innovations de Google dans le domaine :

• TensorFlow,

• Google Translate,

• Détection précoce de maladies comme le cancer du sein via l’analyse d’images.

• Développement de leurs modèles Imagen et Parti pour générer des images et vidéos à partir de texte.

• Technologies intégrées dans de nombreux produits comme la reconnaissance vocale, les réponses automatiques Gmail, et les algorithmes YouTube.

Mais au même moment, une autre entreprise attire leur attention : Deepmind.
Une start-up britannique qui fait beaucoup de bruit dans les médias.

En gros, Deepmind apprend aux IA à jouer aux jeux vidéo et à devenir meilleur que les humains.

Et ils rencontrent leurs premiers succès sur des jeux d’arcade comme Breakout, Pong et Space Invaders.

Basique.
Mais très prometteur.

Pour Google, c’est une révélation.
Ils DOIVENT récupérer Deepmind (et surtout ses équipes.)

Alors en 2014, ils rachètent l’entreprise avant de la fusionner avec Google Brain.

Google Deepmind est né.

Aujourd’hui, ses 2 600 employés font de la structure le premier laboratoire de recherche en IA au monde.

Certains succès de ce labo ont même transformé l’image de l’IA à jamais, comme lorsque leur modèle AlphaGo a battu le champion du monde de jeu de Go en 2016.

On en parlait dans cet article :

Aujourd’hui, ce laboratoire est sans doute le plus grand atout de Google.

Parce que Deepmind développe des projets qui font du géant un incontournable dans l’univers de la recherche.

Exemple : Alphafold, qui modèlise et découvre des structures de protéines en 3D pour révolutionner la médecine.

Mais avec toute leur avance, Google ne compte pas s’en tenir à des modèles d’IA nichés.

En fait, ils ne peuvent pas : les développeurs sont tellement bons et passionnés que ce serait du gâchis de ne pas aller plus loin !

(Et un énorme manque à gagner pour Google.)

Alors ils s’attaquent à l’IA grand public.
Mais c’est là que les choses se compliquent.

L’entreprise a accumulé beaucoup de retard dans la course à l’IA.

Petit rappel de leurs difficultés :

• Les premières tentatives de Google d'intégrer l'IA via son modèle Gemini dans son moteur de recherche ont échoué.

• Les hallucinations des modèles d'IA (comme l'ajout de détails incorrects dans les réponses) ont créé des scandales, comme une représentation noire des fondateurs des US.

• Des acteurs comme Perplexity et OpenAI offrent des solutions plus robustes et accessibles.

• La gestion des biais d’apprentissage et le manque de transparence des systèmes restent un problème récurrent pour Google.

• Ses modèles, comme Gemini pour la génération de texte, Imagen pour l’image et Veo pour la vidéo, étaient beaucoup moins performant que leurs concurrents.

Mais la dernière mise à jour des modèles Google pourrait bien changer la donne.

Google sort de l’ombre ?

Le 11 décembre, Google sort Gemini 2.0.
Et ses capacités sont bluffantes.

Le modèle offre :

• Des réponses 2 fois plus rapides que son prédécesseur Gemini 1.5 Pro.

• Des capacités multimodales : texte, images, audio et plus encore.

• Une puissance accrue grâce à Trillium, le processeur TPU de 6e génération de Google.

Sauf que ça ne s’arrête pas là.
Google a inclus des fonctionnalités agentiques dans Gemini 2.0

L’IA peut désormais agir selon vos instructions.
Elle a un accès direct à votre ordinateur lui permettant d’effectuer des tâches.

Pour mieux comprendre la révolution des agents IA :

En combinant l’agent aux fonctionnalités multimodales comme la lecture de l’écran et les commandes vocales, on peut atteindre des résultats de folie :

Même plus besoin de toucher son clavier. L’IA agit dans notre système et répond à nos demandes orales.

Elle devient d’un coup beaucoup plus réelle et pratique.
Mais Google est allée encore plus loin.

Ils ont annoncé toute une suite d’outils plus prometteurs les uns que les autres.
Et encore une fois, des prototypes agentiques.

Ces petits frères de Gemini 2.0 s’appellent Astra, Mariner et Jules.

• Astra sera l’agent de Google, un assistant universel pour des tâches variées.

• Mariner deviendra un navigateur intelligent, capable de comprendre les éléments d’une page web pour effectuer des actions en ligne.

• Jules servira aux développeurs en tant qu’assistant de codage intégré à GitHub, planifiant et exécutant des tâches sous supervision.

Mais Gemini 2.0 est déjà disponible dans AI Studio et sera intégré dans d’autres produits Google en 2025.

Vous pouvez tester la version expérimentale ici :

Sauf que ça ne s’arrête toujours pas là.

Google vient de faire un pied de nez énorme à OpenAI, en sortant un nouveau modèle de génération vidéo, Veo 2.

Alors qu’OpenAI a sorti son propre modèle, Sora, il y a tout juste 10 jours :

Veo 2 est là, et ses capacités sont folles.
Beaucoup disent même qu’il est meilleur que Sora.

Les évaluateurs ont plébiscité Veo 2 lors de tests, indiquant une nette préférence pour la fluidité et la cohérence de ses vidéos par rapport à celles de Sora Turbo.

Google mise sur une expansion rapide de ses solutions IA, prévoyant d’introduire Veo 2 dans YouTube Shorts et d'autres services.

Et en fait, c’est dans ses synergies que réside sa plus grande force.
D’ailleurs, je prends même un pari.

Et si Google prenait les devants ?

Mon pronostic :

Google est encore largement sous-côté en IA et va nous surprendre dans les prochaines années.

Je m’explique.
Les utilisateurs utilisant et comparant des IA uniques sont pour l’instant une niche.

Ca fait mal, mais on est peu nombreux.

La majorité des personnes ont simplement adopté des IA intégrées dans des outils qu’ils utilisaient déjà.

Sauf que c’est là que Google peut s’imposer.

L’entreprise possède la plus grande base d’utilisateurs du monde avec son monopole sur les moteurs de recherche.

Et même s’ils ont eu quelques ratés dans l’IA, je suis persuadé qu’ils vont se rattraper.
Ne serait-ce que parce qu’ils ont les meilleurs ingénieurs de l’industrie.

Sauf que contrairement à ce qu’on pourrait penser, ça pourrait être une bonne chose qu’une entreprise déjà aussi influente que Google se démarque dans l’IA.

On a besoin d’une grosse boite qui permette à l’utilisateur lambda de s’adapter à l’IA.

Parce que Google a un autre atout de taille : son écosystème.
On passe quasiment tous par leur suite d’outils.

Que ce soit pour le business ou pour nos usages personnels.

Alors intégrer nativement l’IA à leurs solutions permettra à des milliards d’utilisateurs d’augmenter leurs performances grâce à l’IA sans avoir à s’adapter à de nouveaux logiciels.

Ils pourront simplement apprendre à utiliser ces nouvelles fonctionnalités dans un environnement qu’ils connaissent déjà.

Par contre, rien n’est certain sur la dominance de Google sur le long terme.
Ils ont plus à perdre que les jeunes start-ups, et ne peuvent pas prendre autant de risques.

Donc une boîte comme OpenAI ou Anthropic ont de grandes chances de finir par dépasser Google sur un horizon à 5-10 ans s’ils continuent le bon travail.

Par contre, ce qui est quasiment certain, c’est que Google sera reconnue comme l’entreprise la plus impactante de la révolution IA dans des domaines plus discrets.

La recherche, la médecine, et toutes les innovations qui nécessitent des moyens importants sont déjà pris en main par Google grâce à DeepMind.

On verra ensemble si mon pronostic vieillit mal ou si Google va s’imposer à sa manière sur la scène de l’IA !

Et voilà pour aujourd'hui !

On se retrouve lundi !

En attendant, dis moi-ce que tu as pensé de la newsletter d'aujourd'hui !

PS : Cette newsletter a été écrite à 100% par un humain. Ok, peut-être 80%.