Temps de lecture : 1mn30

OpenAI révèle que plus de 500 millions de personnes utilisent ChatGPT activement et envoient 2,5 milliards de messages chaque jour (dont 330 millions rien qu’aux États‑Unis).

L’outil devient un véritable levier de productivité et OpenAI commence à le mesurer.

L’essentiel :

  • 2,5 milliards de messages quotidiens, contre 1 milliard fin 2024.
    L’usage a plus que doublé en huit mois.

  • 28 % des actifs américains qui ont testé ChatGPT l’utilisent désormais au travail (ils n’étaient que 8 % en 2023).

  • Près de 6 heures économisées par semaine pour les enseignants et 95 minutes par jour pour les agents publics de Pennsylvanie.

  • Par contre, la majorité des utilisateurs restent sur l’offre gratuite.

  • Avec ces découvertes, OpenAI cherche à envoyer un message : l’IA va “agrandir le gâteau” économique au lieu de l’amoindrir.

L’adoption explose, les gains sont réels, mais la suite se jouera sur la diffusion équitable des bénéfices de la révolution IA.

Trump vient de dévoiler son « AI Action Plan » : cap sur la vitesse et la dérégulation pour gagner la course à l’IA, quitte à bousculer les garde-fous posés sous Biden.

L’essentiel :

    1. Interdiction pour les agences fédérales d’acheter des IA jugées “idéologiquement biaisées”.

    2. Procédures accélérées pour bâtir des centres de données, des usines de puces et des sources d’énergie, y compris sur des terres fédérales.

    3. Promotion des exportations d’IA américaines et verrouillage technologique vis‑à‑vis de la Chine.

  • Les financements fédéraux pourraient être réduits pour certains Etats américains si leurs régulations freinent le déploiement de l’IA.

  • Les contrats publics privilégieront des systèmes dits objectifs, sans mentions de diversité, équité, inclusion ou climat dans les cadres d’évaluation.

  • En plus, une sécurité allégée mais présente : des programmes de recherche, des concours de tests, une vigilance sur les risques cyber, chimiques ou biologiques, sans imposer le reporting lourd exigé par Biden.

  • Mais le mot d’ordre reste la “sécurité nationale.”

    Surveillance des projets étrangers et des chaînes d’approvisionnement matériels pour tenir la Chine à distance.

En bref : pari assumé sur la vitesse et l’échelle.

Reste à voir si cette dérégulation produira l’avantage promis ou si les coûts viendront de la baisse de la sécurité.

La famille Qwen s’agrandit : Alibaba publie Qwen3-Coder, un modèle géant pensé pour programmer (presque) en autonomie.

L’essentiel :

  • 480 milliards de paramètres, dont seulement 35 milliards sont activés pour chaque requête, permettant d’économiser de l’énergie et de la puissance.

  • En plus, le modèle a une mémoire d’éléphant : 256 000 tokens de contexte natifs.

  • Il a le meilleur score parmi les modèles ouverts sur SWE-Bench-Verified et les autres tests de codage complexe.

  • Et c’est parce que son entraînement est musclé.

    Alibaba a utilisé le renforcement profond sur 20 000 environnements parallèles. Objectif : apprendre à planifier, essayer, corriger.

Qwen3 Coder bouscule la hiérarchie du code automatisé : assez ouvert pour la communauté, assez puissant pour automatiser les tâches rébarbatives.

Comment était cet article ?

Aidez-moi à améliorer le format de la newsletter en me disant ce que vous avez pensé de cet article !

Login or Subscribe to participate

« 2,5 milliards de messages par jour. »

Derrière ce chiffre vertigineux se cache plus qu’un engouement technologique.

On parle d’une onde de choc productive qui recompose déjà notre manière de travailler, d’apprendre et d’entreprendre.

À suivre :

  • Les vraies révélations de la note,

  • Le gâteau s’agrandit,

  • Mais pour qui ?

Ce que révèle vraiment la note d’OpenAI

Plus d’un demi-milliard d’utilisateurs actifs, 330 millions de messages quotidiens aux États‑Unis.

28 % des adultes salariés américains qui l’emploient désormais au travail (contre 8 % en 2023.) 

L’adoption est fulgurante, deux fois plus rapide que celle d’Internet à ses débuts.
Les usages dominants ?

Se former (20 % des messages américains), mieux écrire (18 %), coder ou analyser des données (7 %).

La note compile des millions de conversations anonymisées et des études externes sur des groupes précis.

Côté adoption, 20 % des grands clients d’OpenAI viennent de la finance-assurance, 9 % de l’industrie et 6 % de l’éducation.

Démographiquement, les utilisateurs sont jeunes (24 % ont 18‑24 ans, 32 % ont 25‑34 ans), ce qui laisse présager un effet durable quand ils progresseront dans leur carrière.

Bref, la révolution IA est bien là.

Et pour être sûr de saisir l’ampleur du phénomène, OpenAI a mis en place une brigade de choc.

Jason Furman, président du conseil économique sous Barack Obama et professeur à Harvard, et Michael Strain, directeur des études de politique économique à l’American Enterprise Institute vont aider l’entreprise pendant 12 mois.

Le tout sera piloté par Ronnie Chatterji à Washington.

Ensemble, ils sont chargés de définir un agenda scientifique et des indicateurs pour mesurer l’effet de l’IA sur la productivité et l’emploi.

Ils publieront des papiers, des synthèses non-techniques et des notes régulières en plus d’organiser formations, démonstrations et échanges avec les acteurs économiques.

Le but : comprendre encore plus en profondeur l’impact réel de l’IA sur l’économie.
Parce que ces premiers résultats tendent à montrer qu’il sera positif.

“Agrandir le gâteau”, concrètement

Quand OpenAI parle “d’agrandir le gâteau,” elle veut dire faire croître la productivité, et par conséquent, le PIB et le niveau de vie.

En gros, l’IA va avoir de grands effets positifs en multipliant le nombre d’heures utiles dans de nombreux corps de métier.

  • Les avocats gagnent +34 % à +140 % de productivité.

  • Les agents de centres d’appels, +14 % en moyenne, avec un effet particulièrement fort pour les moins expérimentés.

  • Les consultants, +25 % d’efficacité, +12 % de tâches réalisées et +40 % sur la qualité.

  • Les fonctionnaires de Pennsylvanie gagnent 95 minutes par jour, l’équivalent d’une journée de travail supplémentaire par semaine.

  • Les enseignants K‑12 économisent près de 6 heures par semaine pour la préparation, la correction et l’adaptation des supports.

  • Les créateurs de contenu marketing, plus de 11 heures par semaine.

L’IA compresse le temps et homogénéise différents niveaux de compétences.
Mais ce nivellement se fait-il par le bas ou par le haut ?

Et surtout, est-ce que les métiers qui ne font pas partie du tertiaire vont profiter autant de ces avancées ?

Qui aura la plus grosse part ?

OpenAI assume qu’il faut amener le débat en politique.

Les enjeux sont de démocratiser l’accès, de soutenir les travailleurs pendant la transition, et de bâtir des systèmes économiques qui valorisent le mérite.

Concrètement, ça se traduit par des subventions à la formation, un accompagnement des reconversions, et des incitations fiscales à l’investissement productif plutôt qu’extractif.

Rien n’est détaillé point par point dans la note, mais la création du Workshop de DC signale une volonté d’influencer l’agenda politique et d’éviter de créer des rentiers de l’IA.

Surtout que le gain de productivité mesuré repose principalement sur des études de cas réalisées par OpenAI en interne.

Le coût réel de déploiement de l’IA (intégration, gouvernance des données, formation) est peu abordé.

Les pertes d’emplois, elles, sont reconnues mais non quantifiées : “certains métiers disparaîtront, d’autres évolueront”.

La valeur créée est visible, la redistribution des risques l’est moins.
Sauf qu’il faut quand même reconnaître que tout ce qu’il se passe sous nos yeux est fou.

Les coûts chutent et tout s’accélère.

Y Combinator observe une croissance hebdomadaire record (≈ 10 %) de sa cohorte hiver 2025, en partie grâce aux “AI‑first startups”.

Nous sommes probablement dans la meilleure période pour créer une entreprise depuis Internet.

Sam Altman

En plus, les TPE/PME représentent 46 % de l’emploi privé américain : si elles gagnent en productivité sans exclure leurs salariés, l’effet macro peut être massif.

Mais là encore, le partage de la valeur dépendra des règles du jeu.

Comment était la newsletter d'aujourd'hui ?

Login or Subscribe to participate

PS : Cette newsletter a été écrite à 100% par un humain. Ok, peut-être 80%.

Reply

or to participate

Keep Reading

No posts found