Temps de lecture : 1mn55

Hello,

On parle du cerveau des robots et de la revanche de l’ex-associée de Sam Altman.
Mais ce n’est pas tout.

OpenAI vient de changer la donne.

Sa keynote ne s’est pas contentée d’annoncer de nouveaux modèles : elle branche un magasin d’apps à ChatGPT, ajoute le paiement intégré, et pousse les agents en no-code.

Théo

OpenAI a tenu sa keynote annuelle et pose les fondations d’une plateforme complète entre création, commerce, agents et distribution.

L’essentiel :

  • Côté modèles, OpenAI dévoile GPT-5 Pro pour le raisonnement avancé, gpt-realtime-mini pour la génération de voix en temps réel, gpt-image-1-mini pour faire concurrence à Nano-Banana, et Sora 2 qui combine audio et vidéo.

ChatGPT devient un poste de pilotage : l’IA orchestre applications, paiements, agents.
On vous explique les conséquences de ces changements dans le Focus.

Après avoir quitté son poste de CTO chez OpenAI, Mira Murati a cofondé la start-up Thinking Machines Lab.

Aujourd’hui, elle lance son premier produit : Tinker.

L’essentiel :

  • Tinker est une interface API pour entraîner des IA, conçue pour permettre la création et la personnalisation à partir de modèles ouverts.

  • Parce que pour fine-tuner (personnaliser) un modèle actuellement, c’est compliqué.

    Il faut soit payer un service dont le fonctionnement est opaque, soit monter sa propre infrastructure de GPU.

  • C’est là que Tinker intervient : vous gardez la main sur les données, les algorithmes et les boucles d’entraînement.

    Tinker s’occupe de votre IA tout seul.

  • Il est compatible avec la plupart des modèles open-source du marché, de LLAMA à Qwen.

  • Tinker est pour l’instant reservée à une beta privée, vous pouvez vous y inscrire sur liste d’attente.

Tinker va augmenter la vitesse de création des IA en offrant plus de transparence aux laboratoires et aux équipes de recherche.

Niche, mais important pour le futur de la tech.

Google DeepMind met à jour ses modèles pour les robots, Gemini Robotics 1.5 et Gemini Robotics-ER 1.5.

L’essentiel :

  • Gemini Robotic 1.5 est un VLA (vision-language-action) : un modèle qui transforme les instructions et les informations visuelles en action.

  • ER 1.5, lui, est un VLM (vision-language model), capable raisonner à partir de ce qu’il voit et de créer des plans d’actions pour exécuter une tâche.

  • Grâce à ces deux modèles, les robots planifient et exécutent des tâches complexes nécessitant plusieurs étapes de raisonnement : trier le linge, faire une valise selon la météo locale, séparer recyclables et déchets.

  • Et avec la mise à jour, les robots sont désormais capables de chercher des réponses sur Internet pour en déduire des actions.

Bref, les cerveaux des robots commencent de plus en plus à ressembler aux nôtres, au moins dans leur logique de fonctionnement.

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Focus : La fin des systèmes d’exploitation

Hier soir, OpenAI a présenté une vision : l’ordinateur que nous utiliserons demain ne sera plus une mosaïque d’applications et de fenêtres, juste une conversation.

Parce que maintenant l’IA coordonne les services, connecte les interfaces, règle le paiement.

À suivre :

  • Ce que changent vraiment les nouveautés OpenAI,

  • La fin des systèmes d’exploitation ?

Ce que changent les nouveautés OpenAI

La plus grosse annonce de ce DevDay, ce sont les apps dans ChatGPT.

Elles s’appuient sur le Model Context Protocol (MCP), un pont qui permet aux applications de dialoguer proprement avec un modèle.

Concrètement dans ce cas, d’injecter des mini-interfaces directement dans la discussion : une carte interactive, un lecteur de cours, un mockup Canva ou un module Zillow.

Plus besoin d’alterner entre onglets.
ChatGPT devient le portail par lequel on manipule ces services.

Pour les éditeurs, la promesse est folle : une distribution auprès de centaines de millions d’utilisateurs et le langage naturel comme vecteur d’utilisation.

Non seulement pour interagir, mais aussi pour payer.

Avec le nouveau Instant Checkout, un utilisateur peut acheter un produit Etsy ou Shopify sans quitter ChatGPT.

Les flux se règlent via Stripe et un protocole de commerce agentique.
La transaction se déroule côté marchand, ChatGPT est juste l’intermédiaire sécurisé.

Et cerise sur le gâteau, Agentkit, le créateur d’agents sur mesure, qui réunit :

  • Un Agent Builder sans code avec une carte visuelle pour configurer les étapes, garder l’historique des versions et configurer des garde-fous,

  • Un widget ChatKit à intégrer dans vos propres produits, comme un chatbot pour que vos clients payent directement via une conversation par exemple,

  • Un Connector Registry pour gérer et sécuriser les connexions de données, et de nombreuses options de sécurité.

OpenAI offre un même socle pour créer, intégrer, observer et améliorer.
Et côté modèles, la start-up nous a donné tous les éléments pour s’adapter à nos usages.

Bref, maintenant, toute notre vie virtuelle est réduite à une conversation avec l’IA.

Le projet secret d’OpenAI

Avec cette centralisation des espaces virtuels, le but d’OpenAI se dessine : proposer une galaxie de services incontournables pour la productivité de demain.

Devenir le prochain Windows, le prochain Android, le prochain Apple, mais dopé à l’IA.

Sauf que ce changement a trois implications.

La première, c’est la découverte.
Un app store traditionnel expose des listes, des captures d’écran et des avis.

Ici, la découverte est conversationnelle : vous parlez voyage, l’app Booking.com surgit avec un module interactif.

Vous préparez un atelier, Canva s’ouvre dans le fil.

Résultat : l’IA décide quel outil utiliser en fonction du contexte, sans que vous n’ayez plus rien à faire.

Et c’est tellement efficace qu’à terme, peut-être qu’on ne passera plus que par ChatGPT au quotidien pour interagir avec tous ces outils.

Mais ça va encore plus loin.
Parce qu’en intégrant le paiement, OpenAI raccourcit toutes nos démarches.

En gros, dès que ces mises à jour seront disponibles en France, on devrait tous pouvoir faire des journées de travail entières sans Google.

Juste avec ChatGPT.
Malgré tout, il reste quelques obstacles à cette hégémonie.

OpenAI peut-elle vraiment remplacer nos systèmes d'exploitation ?
Oui, à trois conditions :

  • L’adoption côté développeurs,

  • La confiance côté entreprises,

  • La fluidité côté utilisateurs.

Le flop de leurs GPT personnalisés rappelle qu’un échec est toujours possible quand on veut faire toujours plus, toujours plus centralisé.

Mais en attendant, leur écosystème reste clairement le plus développé et le plus accessible de tout le marché de l’IA.

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