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Hello,

Meta continue à booster ses investissements IA, et Trump est peut-être en train d’envisager de se réconcilier avec la Chine.

Pendant ce temps, OpenAI a sorti un vrai agent.
Et ses performances sont folles.

Théo

Donald Trump vient d’autoriser Nvidia à reprendre ses ventes de puces H20 à la Chine.

Il y a à peine six mois, Washington bloquait l’exportation, privant l’entreprise de plusieurs milliards de dollars de recettes et coupant Pékin de GPU.

L’essentiel :

  • La H20, interdite par le département du Commerce en avril, obtient désormais un laissez‑passer officiel. Même feu vert pour les MI308 d’AMD.

  • Après un tête‑à‑tête entre Jensen Huang et Donald Trump, puis un détour à Pékin, l’administration admet que l’embargo n’était qu’un moyen de pression dans les négociations commerciales.

  • Suite à l’annonce, les actions Nvidia et AMD prennent + 6 % et + 4 % respectivement, confirmant que le vrai risque sur le marché de l’IA n’était pas technologique mais géopolitique.

  • Les licences d’exportation resteront gérées au cas par cas par les Etats-Unis.

    Mais le signal est clair : les deux économies ne peuvent pas faire bande à part sur l’IA.

En ouvrant de nouveau le robinet des GPU américains, Washington offre à l’IA chinoise le carburant qui lui manquait.

Après DeepSeek et Qwen, imaginez ce que Pékin pourra créer quand les meilleures puces du monde seront de retour dans ses centres de données.

Meta distribue Llama gratuitement pour bousculer OpenAI.
Mais offrir le modèle ne suffit plus : le groupe mise maintenant sur ses finances.

En collaboration avec Amazon Web Services, ils lancent un plan d’incitation massif pour verrouiller les développeurs dans son écosystème.

L’essentiel :

  • 200 000 $ de crédits AWS et six mois d’accompagnement technique pour chacune des 30 jeunes pousses sélectionnées par l’entreprise.
    Un coup de pouce pouvant couvrir la quasi totalité des frais de calcul d’un prototype d’IA.

  • $6 millions injectés au total.

    Meta s’assure que les applications développées sur Llama accélèrent leur développement, tandis qu’AWS garde la facturation long terme quand les projets grandissent.

  • Et lors de LlamaCon, Meta martèle que « l’open-source doit gagner ».

    Il s’agit d’une déclaration de guerre ouverte à OpenAI et ses modèles fermés.

  • Problème : en parallèle, le nouveau Superintelligence Lab de Meta hésite à faire de son futur modèle “Behemoth” une IA fermée, comme ChatGPT.

    Cette bataille pour l’open-source pourrait être de courte durée.

Entre le SuperIntelligence Lab et cet investissement massif dans ses start-ups, Llama pourrait rapidement rattraper l’écosystème GPT.

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Depuis un an, OpenAI s’entraîne en public : Operator, puis Deep Research ont montré qu’un LLM pouvait cliquer, scroller, coder ou croiser des bases de données.

Mais ces prototypes restaient cantonnés à un usage ou deux, exigeaient de jongler entre les interfaces et ne savaient pas vraiment enchaîner les étapes.

Avec ChatGPT Agent, Sam Altman intègre tout dans un même flux conversationnel, directement dans ChatGPT.

Pro, Plus et Team aux Etats-Unis peuvent déjà activer « agent mode » dans le menu Outils.
Le plan Entreprise et l’Europe suivront dans les prochaines semaines.

À suivre :

  • Des cas d’usages pour tout le monde,

  • Quelques limites encore présentes,

  • Mais encore un succès annoncé pour OpenAI.

Des usages qui changent la donne

Une fois le mode agent lancé, décrivez simplement le résultat désiré.

Exemple : « Analyse mon agenda, croise-le avec l’actualité de mes trois plus gros clients, prépare-moi un brief et une présentation de dix slides ».

Ensuite, le modèle :

  1. Ouvre un navigateur virtuel, récupère les rendez‑vous via l’API Google Calendar ;

  2. Bascule sur un navigateur texte pour extraire les articles pertinents ;

  3. Passe au terminal pour agréger les données dans un tableur ;

  4. Génère un diaporama .pptx modifiable.

Même logique pour réserver des vols, remplir vos notes de frais, transformer un des données en deck marketing ou écrire le code qui automatise une tâche récurrente.

Sur SpreadsheetBench, l’agent atteint déjà 45 % de réussite, plus du double de Copilot dans Excel.

Côté perso, on peut organiser un dîner pour six.

L’IA dresse la liste des ingrédients, compare les prix sur deux enseignes en ligne, ajoute les produits au panier et vous notifie sur mobile quand tout est prêt à payer.

Bref, ChatGPT, l’IA la plus utilisée dans le monde, peut enfin effectuer des vraies actions et travailler pour nous.

On va enfin pouvoir aller profiter de notre été en laissant l’IA tourner à la maison.
Ou peut-être qu’il est encore un peu tôt pour faire ça.

Les limites à garder en tête

ChatGPT n’est pas encore infaillible.

Pour pallier les déficiences, OpenAI lui impose trois garde‑fous :

  • Il doit demander votre validation avant toute action à conséquence (un achat, un envoi de mail),

  • Il vous laisse reprendre la main à tout moment,

  • Il refuse d’exécuter des demandes jugées trop risquées, comme les virements bancaires.

Mais qui dit nouvel outil, dit nouvelles failles pour votre sécurité.

Des attaques malicieuses dont l’IA était déjà victime, les prompt-injections, peuvent affecter votre agent.

En gros, les pirates cachent des prompts dans les pages webs pour donner des instructions à votre agent et tenter d’en prendre le contrôle.

Heureusement, OpenAI a prévu le coup.
Les équipes ont renforcé la défense contre ce type d’attaque.

Malgré tout, on est jamais trop prudent.

Mieux vaut limiter les connexions sensibles et nettoyer les cookies via le bouton « Effacer les données d’agents ».

Autre bémol : la création de Powerpoint est encore rustique.
La forme nécessite souvent des ajustements manuels.

Et si la tâche dépasse vos 40 requêtes mensuelles (Plus/Team) ou 400 (Pro), il faudra acheter des crédits supplémentaires.

Malgré tout, on est encore sûrement face à sacré succès à venir pour OpenAI.

(Encore) un coup de maître

Les concurrents aux agents IA ne manquent pas.
Nova Act chez Amazon mise sur la création d’agents par les développeurs.

Anthropic propose Computer Use, plus simple mais qui nécessite quand même des compétences en code.

Mais OpenAI joue sa carte habituelle : la simplicité grand public.

Pas de configuration obscure : un bouton, une autorisation et l’agent enchaîne réflexion, clics et code dans la même fenêtre.

Cette intégration « tout‑en‑un » capitalise sur l’avantage de l’entreprise : les 180 millions d’utilisateurs de ChatGPT sont déjà familiers avec la plateforme.

Et derrière la facilité d’accès, la performance suit : 41,6 % sur Humanity’s Last Exam, 27,4 % sur FrontierMath. Le meilleur score publié pour un agent doté d’outils.

Bref, en réunissant conversation, navigation et production de livrables, ChatGPT Agent franchit un cap.

Il ne se contente plus d’expliquer comment faire, il fait.
Les prochains mois diront si la fiabilité suit l’ambition.

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PS : Cette newsletter a été écrite à 100% par un humain. Ok, peut-être 80%.

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