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Attendez avant de passer votre permis
Tout ce que vous devez savoir sur les voitures autonomes...
Hello,
Elon Musk a toujours plus d’ambition.
Tesla s’attaque encore à un nouveau domaine.
Sauf que là encore, la concurrence est rude.
Et les attentes des consommateurs plus élevées que jamais.
Voici tout ce que vous devez savoir sur les voitures autonomes !
Théo
Les voitures conduisent.
Bientôt, plus besoin de permis.
En bref...
Tesla a été cofondée en 2003 par Elon Musk.
L’objectif est clair : révolutionner l’industrie automobile avec des véhicules 100 % électriques.
Un pari risqué.
Tous les constructeurs indépendants des Etats-Unis ont fait faillite ou se sont fait racheter par des grands groupes.
Le monde entier se demande si la start-up va survivre dans une des industries les plus compétitives du monde.
En 2008, Tesla sort son 1er modèle : la Roadster.
Et il choque tout le monde.
Estampillée “sport”, elle participe à la compétition Energies alternatives de Monte Carlo dès 2009 et relie Monaco à Valence sans s’arrêter pendant 386 km.
Une claque pour tous ceux qui ne croyaient pas au 100 % électrique.
Et un avertissement clair pour les gros constructeurs, qui devront adopter la nouvelle technologie rapidement.
Sauf que Tesla ne s’est pas arrêté là.
Ils font une autre promesse : rendre les voitures 100 % autonomes.
En finir avec les accidents causés par l’erreur humaine.
Repenser la mobilité urbaine.
Le 9 octobre 2024 lors de l’événement We, Robot, l’entreprise annonce deux véhicules : Robotaxi et Robovan, complètement autonomes.
Une folie qui a clairement pour but de révolutionner les transports urbains.
Tesla propose déjà une forme de conduite autonome dans ses voitures.
Cette innovation a demandé des dizaines d’années de développement de nouvelles techs.
Comment remplacer l’humain ?
Les voitures autonomes utilisent une technologie de pointe pour remplacer, partiellement ou totalement, le conducteur humain.
Selon la classification de la SAE (Society of Automotive Engineers), six niveaux d’autonomie existent.
Au niveau 0, le conducteur a un contrôle total. Au niveau 5, le véhicule se déplace de manière entièrement autonome.
Dans les niveaux intermédiaires, on trouve des systèmes d’aide à la conduite, comme les assistances au freinage d’urgence ou les systèmes de maintien de voie.
Niveaux 0 à 2 : assistance minimale, le conducteur reste maître du véhicule.
Niveaux 3 à 4 : automatisation partielle ou conditionnelle, le conducteur peut déléguer certaines tâches, mais doit être prêt à intervenir.
Niveau 5 : autonomie totale, aucun conducteur humain requis.
Le but des entreprises comme Tesla est d’arriver à un niveau 5.
Et c’est possible grâce à l’IA.
Les voitures doivent pouvoir imiter les capacités humaines, voire faire mieux.
Percevoir, anticiper et réagir, dans un environnement comportant un nombre de variables infinies.
Pour atteindre ce résultat, les entreprises doivent innover.
Tesla est à l’avant-garde, avec des nouvelles technologies qui renforcent sans cesse leurs algorithmes.
Ils ont créé un réseau neuronal qui analyse les données de toute la flotte Tesla en temps réel pour améliorer leur IA : Autopilot.
Des millions d’images issues des caméras des véhicules sont ingérées et catégorisées en permanence par le modèle.
C’est du génie, parce que plus les voitures roulent, plus elles s’entraînent automatiquement sur un flux de données constant.
Les fonctionnalités sont déjà disponibles dans certaines Tesla :
Tesla a dû soutenir ses innovations en créant des solutions inédites : puces spéciales, algorithmes dédiés…
Sauf que les concurrents de Tesla utilisent des approches différentes, qui pourraient leur permettre de devancer l’entreprise de Musk.
Une compétition farouche
En 2015, Steve conduit une petite voiture à l’allure étonnante dans la ville d’Austin au Texas.
Le véhicule a une grosse boîte ovale sur le toit, et surtout aucune pédale ou volant à l’intérieur.
Spoiler : Steve est aveugle, et il “conduit” la première voiture autonome autorisée à faire un tour sur la voie publique.
Google est au commande, mais passera le relais à leur filiale, Alphabet.
En 2016, le projet devient la start-up Waymo.
Le concept ?
Des taxis 100 % autonomes pour toutes les grandes villes des Etats-Unis.
Ils ont déjà un partenariat avec Uber, notamment à Los Angeles et à San Francisco.
Commandez votre course, et la voiture arrive, vous embarque, et vous dépose.
Personne n’est derrière le volant.
Et ils ne sont pas les seuls à avoir opté pour ce business model.
La start-up Cruise fait la même chose, et leurs voitures sillonnent aussi les routes des métropoles américaines.
Contrairement à Tesla, ces deux start-ups ne s’appuient pas sur des caméras dopées à l’IA.
Waymo utilise la technologie LiDAR (Light Detection and Ranging).
Elle permet aux voitures autonomes de percevoir leur environnement en trois dimensions.
La grosse boîte au-dessus de leurs véhicules émet des impulsions laser qui rebondissent sur les objets environnants pour mesurer les distances et créer des cartes 3D détaillées.
Ces informations permettent de détecter obstacles, véhicules, et infrastructures routières en temps réel.
Comparée à d’autres capteurs, cette technologie offre une précision élevée même dans des conditions météorologiques difficiles.
Pour plus de détail sur LiDAR :
Pourquoi Tesla n’a pas adopté cette technologie ?
Elon Musk a été clair : “Le LiDAR est une béquille, qui ne peut pas remplacer un système de caméras algorithmiques.”
Et il y a un autre problème : l’esthétique.
Pour faire adopter ses voitures au grand public, Tesla mise beaucoup sur le design futuristique et épuré de leurs voitures.
Le Robotaxi et le Robovan annoncés au dernier salon restent dans cette lignée.
Là où le LiDAR impose une contrainte supplémentaire à Waymo avec le gros boîtier noir à impulsions laser.
Une voiture Waymo en service.
Une guerre sans merci fait rage pour développer le modèle le plus fiable et le plus abordable en premier.
Sauf que la sécurité de ces véhicules est au centre des préoccupations.
Parce que pour la première fois, on demande à des IA de prendre des décisions qui impactent des vies humaines.
Des algorithmes si fiables que ça ?
En 2019, Jeremy Banner allait au travail comme tous les matins.
Il met sa Tesla Model 3 en Autopilot. Il est à 110 km/h sur l’autoroute, lorsqu’un camion arrive sur la route en face de lui.
Le véhicule heurte le camion de plein fouet, et Jeremy meurt sur le coup.
Sa famille, dévastée, réunit d’autres familles de victimes d’accidents impliquant des voitures autonomes pour poursuivre Tesla en justice.
Sauf que ce n’est pas simplement la faute de l’algortihme.
Les Tesla sont encore considérées commes des ADAS (Advanced Driver Assistance Systems) qui ont pour but d’assister le conducteur, pas de le remplacer.
Jeremy n’était pas censé enlever ses mains du volant de sa Model 3.
Pour mieux comprendre ce qui lui est arrivé, vous pouvez retrouver une reconstitution juste ici :
Après 5 ans de bataille juridique, la famille de Jeremy n'a toujours pas obtenu gain de cause.
Les avocats de Banner réclament des dommages punitifs, plaidant que Tesla aurait délibérément minimisé les limites de son système pour accroître ses ventes.
Tesla nie cette responsabilité et conteste l’attribution de ces dommages, insistant sur le fait que le conducteur aurait négligé les avertissements.
Au total, il y a eu 3 379 accidents impliquant des voitures autonomes, dont 474 en 2024.
55 % de ces accidents auraient été causés par des Teslas.
Comme leurs voitures ne sont pas encore 100 % autonomes, sans vigilance du conducteur, le pire peut arriver.
Comment démêler la responsabilité de l’homme de celle de l’algorithme dans les accidents ?
Dans un environnement encore largement dominé par des conducteurs humains, comment savoir si ces systèmes sont plus fiables que notre jugement ?
Une étude suggère que les IA seraient plus fiables que les humains… sauf dans des environnements à faible luminosité ou dans les virages.
La technologie reste expérimentale et les algorithmes ont encore un peu de chemin à faire avant de nous rattraper.
Retrouvez toutes les stats ici :
Et tout ça, c’est sans parler des possibilités de hack.
Que se passerait-il si quelqu’un prenait le contrôle de votre voiture sur l’autoroute ?
Peut-elle être dérobée à distance ?
Spoiler : Oui. Et ça a pris moins de 2 minutes.
Des hackers éthiques, qui cherchent des brèches de sécurité avant de les rapporter aux entreprises, ont réussi ce tour de force en mars 2023 à Vancouver.
Pour avoir trouvé la faille, Tesla leur a versé 100 000 euros.
Donc certaines de nos inquiétudes sont fondées.
Malgré les progrès technologiques, les véhicules autonomes sont loin d’avoir gagné notre confiance.
Sans systèmes de sécurité en béton, les constructeurs de ces voitures vont avoir du mal à s’imposer durablement.
Mais si l’industrie prend autant d’ampleur, c’est parce qu’un environnement où tous les véhicules seraient autonomes a un potentiel énorme.
Un monde sans conducteur
Des projections de McKinsey indiquent que d’ici 2030, environ 12 % des voitures neuves pourraient intégrer des technologies de conduite autonome de niveau 3 ou plus.
Sans parler du transport de marchandise.
Les entreprises du secteur auraient des camions qui tournent 24/7.
Imaginez un environnement où tous les véhicules sont autonomes…
Adieu les longues heures de conduite éreintantes pour aller au travail.
Finis les embouteillages et le trafic ralenti par des véhicules désorganisés.
Au revoir les accidents (ou presque, si les algorithmes deviennent très robustes.)
La forte demande en véhicules a poussé les villes à se construire autour de la voiture.
Sauf que cette demande des consommateurs va bien au-delà d’un aspect simplement pratique.
La voiture reste un symbole de liberté individuelle pour beaucoup d’entre nous.
Le rêve américain nous l’a vendu et nous l’avons intégré dans notre inconscient collectif.
Acheter sa première voiture est un accomplissement ; l’image du jeune homme qui va chercher sa belle dans son auto flambant neuve est ancrée dans notre culture.
La voiture n’est pas juste un moyen de transport : elle représente la réussite.
En témoignent les réseaux sociaux, où certains postent des photos de leur Ferrari ou de leur Porsche nouvellement achetée (ou louée.)
Les véhicules autonomes viennent directement challenger ce modèle.
Parce que si les voitures se conduisent toutes seules, sont-elles toujours un symbole de liberté ?
À terme, la mobilité urbaine pourrait être entièrement redessinée.
Des abonnements plus ou moins chers variant en fonction de votre mode de transport autonome. Bus, métro, taxi…
La fin de la voiture comme nous la connaissons. Et l’annonce d’un changement profond des mentalités ?
Seriez-vous prêt à vivre dans un environnement où tous les véhicules sont autonomes ? |
Et voilà pour aujourd'hui !
On se retrouve lundi !
En attendant, dis moi-ce que tu as pensé de la newsletter d'aujourd'hui !
Comment était la newsletter d'aujourd'hui ? |
PS : Cette newsletter a été écrite à 100% par un humain. Ok, peut-être 80%.
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