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Théo

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Dans l'email d'aujourd'hui :

• AIOS : Le Premier Système d'Exploitation pour Agents IA

• Airbus : gagner 3.7 milliards grâce à l'IA (ou comment développer de nouveaux revenus pour son entreprise)

• Apple est (bien) embarquée dans la course à l’IA

• Krea.ai vient de réinventer le prompting d’images IA

La semaine prochaine dans l'IA Émergée :

• Comment résoudre un problème structurel dans l’entreprise grâce à l’IA (Partie 3)

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AIOS : Le Premier Système d'Exploitation pour Agents IA

AIOS (Système d'Exploitation pour Agents LLMs) est un nouveau cadre d'orchestration d'agents IA qui intègre des modèles de langage de grande taille dans les systèmes d'exploitation, créant un OS doté d'un "cerveau" capable de "comprendre".

AIOS repose sur plusieurs agents clés qui orchestrent les autres. Il comprend :

• Un Planificateur d'Agents pour prioriser les demandes des agents

• Un Gestionnaire de Contexte pour gérer le contexte d'interaction

• Un Gestionnaire de Mémoire pour la mémoire à court terme

• Un Gestionnaire de Stockage pour la rétention de données à long terme

• Un Gestionnaire d'Outils pour gérer les outils API externes

• Un Gestionnaire d'Accès pour faire respecter les politiques de confidentialité et de contrôle d'accès.

Cette architecture permet à AIOS d'intégrer des fonctionnalités AI complexes dans les systèmes d'exploitation traditionnels, permettant le développement d'applications plus intelligentes, réactives et efficaces qui peuvent tirer pleinement parti de la puissance des LLMs.

Cette approche représente un changement dans la manière dont nous interagissons avec les machines, avec des agents déployés au niveau du Système d'Exploitation qui accomplissent des tâches complexes. Cette tendance est également démontrée par les modèles ReALM d'Apple capables de comprendre non seulement la conversation, mais aussi les informations des tâches à l'écran et en arrière-plan. C'est une nouvelle ère de l'informatique intelligente.

Airbus : gagner 3.7 milliards grâce à l'IA

Ou comment développer de nouveaux revenus pour son entreprise

Il y a quelques années, Airbus donnait des durées de vie maximum aux pièces des avions. Une pièce arrivée en fin de vie devait être changée quel que soit son état, même si elle ne présentait pas de signes de vieillissement tels qu’il faille la changer. La durée de vie était là pour limiter le risque quand on ne pouvait pas avoir d’élément d’analyse de la pièce en question.

En connectant ses avions, Airbus reçoit maintenant assez de données pour réaliser de la maintenance prédictive. En ayant modélisé les signes de dégradation ou défaillance de chacune des pièces, Airbus est capable de pousser au maximum la durée de vie des pièces, et ainsi de réduire les coûts de maintenance des avions en permettant aussi d’optimiser la fréquence des interventions préventives. Ces nouveaux services proposés à leurs clients grâce à l’IA sont payants et sont purement des nouveaux revenus pour l’entreprise.

En 2018, ces services représentaient 3.7 milliards de dollars, là où la vente d’avions en représentaient 55. Un beau complément. Mais alors, comment ouvrir ces nouveaux revenus liés à l’IA ?

Le must have : la donnée

On en parle depuis maintenant plusieurs années (voire dizaines d’années, mais je n’étais pas né), mais traquer et récupérer les données liées à son entreprise n’a jamais été aussi primordial et lucratif. Au-delà des questions d’auto-analyse, d’optimisation et de tracking des performances, la data est une nécessité dans ce monde de l’IA.

Toute utilisation un tant soit peu adaptée à votre entreprise nécessitera des données. En fait, vouloir utiliser l’IA sans avoir des informations pour la nourrir, ça revient à utiliser les mêmes outils que les autres, sans avantage concurrentiel (l’expérience, le track record, etc). Sauf que ça, n’importe quel pakistanais peut le faire, et mieux que vous. (C’est cliché, je sais. Mais ça parle)

La première étape, si ce n’est pas déjà fait, c’est de récupérer des données. Si votre entreprise est dans le digital, c’est plus simple : il suffit de mettre en place des logiciels pour récupérer toutes les informations pertinentes. Si votre entreprise est physique, c’est déjà un peu plus complexe, mais loin d’être impossible. Selon votre secteur, différentes solutions existent pour récupérer les données et permettre leur utilisation. Oui, dans TOUS les secteurs. Que ce soit l’agriculture ou le nail art.

Une fois que c’est fait, on va chercher à valoriser cette donnée. Et pour ça, il va falloir se déplacer le long de sa chaîne de valeur.

Evoluer dans son écosystème

Bon. Là, je vais vous demander un vrai changement culturel, particulièrement pour l’équipe marketing (qui est souvent chargée de créer ces nouvelles offres permises grâce à l’IA).

Pour une fois, l’objectif ne va pas être de chercher à consolider sa position, mais à évoluer dans sa chaine de valeur. Un travail d’élargissement du scope de l’entreprise et de recherche d’opportunités devra être fait pour capter la valeur et générer ces nouveaux revenus à portée de main. On a vu un premier exemple avec Airbus et la maintenance, mais ça reste très proche de leur coeur de métier. Pour que vous compreniez la manière de réfléchir, voici un autre exemple.

Il y a quelques mois, je discutais avec un entrepreneur de l’agro-alimentaire et il m’expliquait qu’il utilisait déjà l’IA. J’étais surpris, à la fois de son ouverture d’esprit et d’apprendre que des solutions existaient (en fait, il y en a plein), et il m’a parlé d’Airbus Defense and Space.

Oui, c’est normal si vous ne comprenez pas. Au départ, je n’ai pas compris non plus. En fait, Airbus a développé des offres dédiées aux agriculteurs grâce à leurs données, en l’occurence les photos satellites. Ils analysent ces images pour en déduire le traitement optimum des parcelles et l’envoyer aux engins agricoles, qui l’appliquent automatiquement.

Bon. C’est génial, on va tous vendre des solutions aux agriculteurs et imprimer de l’argent ? Non. Déjà, parce qu’ils ont plus d’argent (mais c’est un autre débat). Et surtout, c’est un peu plus compliqué que ça.

Je vais pas vous mentir, si le processus est aussi simple pour ouvrir ces revenus, c’est qu’il y a une raison. Pas de piège ou de coût caché, mais le problème est ailleurs. Être capable de prendre le recul nécessaire sur ses capacités techniques, la valeur de sa data et les secteurs (souvent opposés) dans lesquels elle serait utile est complètement contre-intuitif et plus dur qu’il n’y paraît.

Cela nécessitera de la formation auprès de vos équipes, une nouvelle manière de penser les opportunités pour l’entreprise et une veille sur des secteurs sans liens apparents avec le votre. Ce sera dur. Mais le résultat, c’est de nouvelles lignes de revenus sur le bilan comptable apparues comme “par magie”.

Et d’ailleurs, je peux même vous aider ! Si vous voulez qu’on prenne ensemble une heure pour analyser votre entreprise et construire votre plan d’intégration de l’IA dans votre entreprise (avec un R.O.I. mesuré sur quelques mois), réservez votre appel satisfait ou remboursé sur le lien suivant : https://calendly.com/theo-leblanc/ia

Apple est (bien) embarquée dans la course à l’IA

Le nouveau modèle IA d'Apple peut « voir » votre écran.

Les chercheurs d'Apple viennent de présenter "Reference Resolution As Language Modeling", alias ReALM, un nouveau modèle d'IA que les chercheurs ont dit avoir « nettement surpassé » GPT-4.

Qu'est-ce qui rend ReALM différent ? Selon les chercheurs d'Apple, ReALM peut comprendre les images et le texte sur votre écran, ce qui conduit à de meilleures conversations avec les assistants virtuels (comme Siri).

Comment ça fonctionne : ReALM convertit les informations visuelles sur votre écran en un format de texte qu'il peut comprendre et avec lequel il peut interagir. Par exemple…

Disons que vous cherchez une liste des meilleurs restaurants à New York.

Vous pourriez alors demander à Siri de « appeler le dernier de la liste », et ReALM comprendrait le contexte et accomplirait la tâche.

Est-ce qu'il surpasse réellement GPT-4 ? Réponse courte : En quelque sorte. ReALM a été compétitif avec GPT-4 sur la plupart des fronts, bien qu'il ait surpassé GPT-4 dans les requêtes spécifiques à un domaine (comme les questions qu'une personne pourrait poser à un assistant virtuel). Cela a du sens—ReALM a été affiné sur un grand ensemble de requêtes d'utilisateurs réels.

Le vrai différenciateur : ReALM est considérablement plus petit que GPT-4, le rendant « un choix idéal pour un système qui peut exister sur l'appareil sans compromettre les performances », selon Apple.

Pourquoi c'est important : La communication humaine naturelle est pleine d'ambiguïté, ce qui rend difficile pour les assistants vocaux d'aujourd'hui de comprendre certaines tâches. Mais avec la conscience contextuelle de ReALM, la prochaine mise à jour de Siri pourrait changer la donne.

Krea.ai a créé une nouvelle fonctionnalité pour modifier les images en temps réel.

Voici ce que vous devez savoir :

Krea était déjà connu pour leurs fonctionnalités très différentes dans la manière de prompter des images IA (comme montré sur la photo ci-dessus).

Mais leur dernière annonce a encore changé les choses. Parce que désormais, vous pouvez intégrer plusieurs images comme “inspiration” et vous en servir pour prompter.

Un exemple sur la vidéo sur mon post d’aujourd’hui.

Concrètement, voici comment faire :

- Générez vos images comme d'habitude.

- Ajoutez une image d'inspiration en la glissant et en la déposant.

- Choisissez le pourcentage d'influence de cette image.

- Vous pouvez ajouter jusqu'à 3 images.

Les possibilités offertes pour contrôler les images générées et créer des mélanges créatifs sont incroyables. Et d’ailleurs, j’étais censé les démontrer en les testant pour vous donner des exemples ici. Bon.

Ce que je n’avais pas anticipé, c’est que comme tout boite d’IA américaine qui se respecte, Krea distribue ses nouvelles fonctionnalités au fur et à mesure, et je n’y ai malheureusement pas encore accès. Donc pas de démo pour aujourd’hui :/

Mais je testerai de mon côté, et si c’est encore plus époustouflant qu’attendu, je glisserai un mot sur le sujet dans la prochaine newsletter !

Et voici pour aujourd'hui !

On se retrouve jeudi !

En attendant, dis moi-ce que tu as pensé de la newsletter d'aujourd'hui !

La remarque de la semaine dernière :

Merci pour ton feedback ! L’une des volontés de cette newsletter est aussi de construire en public et d’expliquer les différents choix faits afin que vous les compreniez. Mais j’aurais du mettre l’explication à la fin pour ceux que ça intéresse.

PS : Cette newsletter a été écrite à 100% par un humain. Ok, peut-être 80%. 

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